Après 60 ans, l’OMS fixe le cap forme et poids
Passé le cap des 60 ans, bouger n’est plus une
option esthétique, c’est un outil santé. L’OMS
recommande de pratiquer au moins 150 minutes
d’activité d’intensité modérée par semaine, avec un objectif clair
: conserver sa mobilité, son souffle, ses muscles et, au passage,
un contrôle du poids plus facile. Le tout sans
sacrifier ses articulations ni son moral.
Le corps change, c’est vrai, et certaines pratiques deviennent
moins adaptées. L’idée est donc de miser sur des efforts qui
ménagent les genoux, sollicitent le cœur et stimulent les muscles,
tout en restant plaisants. Dans ce cadre, cinq disciplines se
démarquent chez les 60 plus, et elles cochent les cases posées par
l’OMS. La suite étonne souvent.
Meilleur sport après 60 ans : ce que disent l’OMS et un
spécialiste
Avant de choisir, un rappel utile. « il n’y a pas une activité
physique idéale pour tous après 60 ans, car tout dépend des envies,
des habitudes de vie, de l’état de santé et des capacités
individuelles », explique Raphaël Zory, directeur de l »École
Universitaire de Recherche Écosystèmes des Sciences de la Santé à
l’Université Côte d’Azur, cité par Femme Actuelle. « Ce sont les
capacités fonctionnelles et les habitudes de vie qui doivent guider
les choix », poursuit-il. « Une activité d’intensité modérée à
soutenue, pratiquée régulièrement, permet d’agir efficacement sur
la condition physique et le maintien de l’autonomie », ajoute le
chercheur. « L’intensité ne signifie pas forcément courir vite ou
soulever des poids très lourds. Il s’agit de faire un effort
suffisant pour que le corps s’adapte, progresse et reste efficace »,
précise encore Raphaël Zory.
Dans ce cadre, cinq disciplines font consensus car elles sont
accessibles, modulables et utiles pour la ligne comme pour la santé
: la marche nordique, le tai-chi,
l’aquagym, le golf et la
gym douce. Toutes permettent d’ajuster l’effort,
d’entretenir la masse musculaire et de travailler l’équilibre. Et
surtout, elles s’inscrivent facilement dans une routine régulière,
la clé pour tenir la distance.
Pourquoi ces 5 sports cochent les repères OMS et aident la
ligne
Cap sur la marche nordique d’abord. Très prisée des seniors,
elle sollicite environ 80 % des muscles grâce aux bâtons, renforce
les os, réduit les douleurs articulaires et améliore l’équilibre.
L’endurance se travaille sans chocs violents, utile pour limiter la
masse grasse tout en protégeant les genoux. Le tai-chi joue un
autre rôle majeur : avec ses mouvements lents, il améliore
l’équilibre, la coordination et la souplesse, aide à prévenir les
chutes et apaise le stress, un allié discret pour éviter le
grignotage et mieux dormir.
L’eau fait merveille quand les articulations tirent la sonnette
d’alarme. En aquagym, on travaille cardio et renforcement sans
impact, la résistance de l’eau aidant à tonifier tout le corps en
douceur. Le golf, lui, combine marche au grand air, souplesse et
coordination œil main, avec un vrai travail de concentration et de
stratégie. Enfin, la gym douce s’adresse à tous les profils, même
assis : étirements, renforcement, exercices de motricité et gestes
du quotidien comme se relever d’une chaise, monter une marche ou
porter des sacs. « L’objectif est de trouver une activité qui
sollicite différentes fonctions tout en étant adaptée à son propre
niveau », rappelle Raphaël Zory.
Comment s’y prendre concrètement après
60 ans ?
Privilégier le régulier au spectaculaire reste le meilleur pari.
Plusieurs séances courtes réparties toute la semaine valent mieux
qu’un gros bloc isolé. Un exemple qui parle à beaucoup : alterner
deux sorties de marche nordique, une séance
d’aquagym, un cours de tai-chi,
et glisser quelques minutes de gym douce les jours
restants. En visant au moins 150 minutes
d’activité modérée cumulées, on colle aux repères de
l’OMS tout en gardant la main sur son souffle et
son poids. Un repère simple pour l’intensité : être essoufflé juste
ce qu’il faut, capable de parler mais pas de chanter.
La sécurité ne se négocie pas. Avant de démarrer, un bilan
médical s’impose, puis un échauffement à chaque séance, des
étirements, un matériel adapté et l’apprentissage des bons gestes.
Écouter ses sensations, éviter les mouvements brusques et
s’entourer d’un professionnel si besoin font gagner du temps et
évitent les pépins. « Être bien accompagné, c’est souvent la
meilleure solution pour construire une pratique durable, efficace
et sécurisée », conseille Raphaël Zory. Et la meilleure activité
reste surtout celle qu’on a envie de refaire le lendemain. « Le plus
important reste de trouver une activité qui a du sens pour soi,
qu’elle soit individuelle ou collective, sportive ou directement
intégrée dans la vie quotidienne. Ce qui compte, c’est de bouger de
manière progressive et personnalisée », conclut-il.