Par

Ivan CAPECCHI

Publié le

5 déc. 2025 à 14h35
; mis à jour le 5 déc. 2025 à 14h39

Dans une décision rendue publique ce vendredi, le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté le recours du U express Grand’Rue contre l’arrêté préfectoral lui interdisant de vendre de l’alcool.

Pas d’urgence grave, selon le tribunal

Saisi en « référé-liberté », le juge devait vérifier l’existence d’une urgence grave.

Or, l’enseigne, qui subit une baisse d’environ 10 % de son chiffre d’affaires depuis l’interdiction, n’a pas démontré que cette perte compromettait sa viabilité financière, selon le tribunal. Faute d’urgence, ce dernier n’a « pas statué sur le fond de l’affaire et pris position sur la légalité de l’arrêté préfectoral ».

Un appel peut être formé devant le Conseil d’Etat dans un délai de quinze jours. Contacté par nos soins, Me Raphaël Nisand, qui a défendu David Allard, le gérant du magasin, indique qu’il ne compte pas faire appel.

Le volet pénal de l’affaire encore en cours

Le volet pénal de l’affaire du U Express Grand’Rue s’est tenu jeudi au tribunal de police de Strasbourg.

Ce dernier a requis une peine de 500 euros d’amende et le délibéré doit être rendu le 18 décembre prochain. « Il n’y aura pas de décision prise de notre côté avant cette date », indique Me Nisand.

La vente d’une canette de bière au cœur du litige

Pour rappel, il est reproché au magasin d’avoir, le 26 février 2025, vendu une canette de bière à une femme en état d’ébriété.

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Le gérant, David Allard, affirme que son magasin respecte la loi, que ses équipes sont formées et qu’il est difficile d’évaluer l’état d’ébriété d’un client en quelques secondes ; il juge la sanction injuste et rappelle les moyens importants déjà engagés pour la sécurité.

De leur côté, les policiers et la préfecture estiment que la cliente était clairement ivre et défendent une application stricte de la réglementation. Il revient au gérant de prouver qu’il peut empêcher la répétition de tels faits.

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