Par

Thomas Martin

Publié le

6 déc. 2025 à 18h17

Certaines stations de métro à Paris sont particulièrement impressionnantes quand on évoque les escaliers à prendre pour s’y rendre ou en sortir. C’est notamment le cas de celle d’Abbesses où les voyageurs descendent (ou montent) via un escalier en colimaçon de 176 marches ou un ascenseur. Mais, sur le réseau de la RATP, une autre se démarque à ce niveau, celle de Place des fêtes dans le 19e arrondissement. 

Un nombre de marches impressionnant

Creusée profondément sous le coteau de Belleville, la station de la ligne 7 a dû composer, au moment de sa construction, avec les limites techniques de l’époque. Les escaliers mécaniques n’en étaient alors qu’à leurs débuts et incapables d’absorber un tel dénivelé. La Compagnie du métropolitain de Paris opte donc pour des ascenseurs : deux cabines de 30 places chacune, installées sous un édicule en brique et métal de type « chalet », similaire à ceux de Quai-de-la-Rapée ou Saint-Jacques.

L’ensemble, qui reliait la surface à la station en franchissant via un dénivelé de près de 15m, s’intégrait parfaitement au paysage encore rural du quartier, fait de petites ruelles pavées et de maisons basses.

Mais en 1935, ce décor disparaît. L’édicule est démoli pour être remplacé par un accès Art déco, plus en phase avec l’image « moderne » que la CMP veut donner à l’arrivée de la ligne 11. Le nouveau bâtiment, en béton armé, se distingue autant par son style que par sa fonction : son architecture a été pensée pour résister à d’éventuels bombardements.

Sa structure, montée sur une paroi séparant les flux entrants et sortants, est coiffée d’un auvent triangulaire. Quant à l’inscription « métro », elle se lit verticalement, découpée en lettres blanches sur fond rouge, juste sous le fronton.

Aujourd’hui, cet accès débouche sur un escalier mécanique impressionnant : la voie se situe à 27 m sous la surface, ce qui en fait, avec ses 256 marches, le plus long escalier mécanique de tout le réseau RATP. En octobre 2020, l’installation a d’ailleurs fait l’objet d’une première phase de révision décennale, une opération lourde et spectaculaire tant l’équipement est hors norme.

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