À Toulon,
l’arrestation d’un voleur de caméras de recul relance la découverte
d’un vaste trafic déjà démantelé en partie autour de
Marseille.

Ces derniers jours, à Toulon, l’arrestation d’un
quinquagénaire a permis de révéler un trafic assez particulier.
Un larcin qui ne nécessite qu’un tournevis, et des
bonnes chaussures de marche pour arpenter les rues à
la recherche de véhicules Renault
afin de leur subtiliser leurs
caméras de recul.

Cette économie parallèle n’est à priori pas nouvelle.
Elle a en effet prospéré dans plusieurs villes de
l’Hexagone à en croire les différents récits. Au fil de l’enquête,
on a découvert que les caméras de recul étaient au cœur d’un
incroyable marché, comme l’explique
Le Figaro
.

Un voleur de caméras de recul interpellé à
Toulon

Le suspect toulonnais, arrêté le 26 novembre dernier,
a reconnu pas moins de dix-huit vols. En réalité, les policiers
pensent qu’il en a commis davantage, tant la méthode était simple.
Il lui suffisait en effet de repérer une Clio 5 ou un Renault
Captur, de vérifier l’absence de témoins et d’introduire le
tournevis sous le logo. Une fois la manœuvre effectuée en l’espace
de quelques secondes, il pouvait repartir avec son butin. Certaines
victimes racontent qu’elles n’ont rien entendu, rien vu, juste un
logo enfoncé et un trou béant. L’homme revendait ensuite chaque
pièce entre 5 et 18 euros au marché aux puces d’Hyères. Une
somme dérisoire
, surtout quand on sait qu’une caméra neuve
s’affiche aux alentours des 200 euros.


du port autonome de Marseille
. Les chiffres communiqués ont
donné le vertige. Ce sont en effet pas moins de 538 caméras qui ont
été dérobées, dont 400 rien que sur la zone
portuaire
, un volume jamais vu. C’est le Groupe de lutte
contre le trafic auto (GTA) qui a remonté la piste après un vol
raté à Vitrolles.

L’analyse des téléphones a relié l’homme à des vols à
Aubagne, Marseille, Vitrolles. Un puzzle
impressionnant
, où chaque pièce retrouvée amenait une
nouvelle zone touchée. Dans tout ça, le port autonome a joué un
rôle central. Des centaines de véhicules neufs y transitent,
alignés sur des parkings immenses, parfois sans surveillance
rapprochée. Un terrain rêvé pour des voleurs qui savent exactement
quoi viser et comment repartir discrètement.