Par

Jessie Leclerc

Publié le

6 déc. 2025 à 18h17

À seulement 17 ans, du haut de son 1,88 mètre, Noah Trebot-Vairac avance vite, très vite. Des premiers dribbles à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime) aux entraînements avec les pros du Rouen Métropole Basket (RMB), le jeune sportif de haut niveau trace la route qu’il s’est promise. Celle de monter, toujours monter. Il se confie à la rédaction de 76actu.

Des débuts précoces

Noah touche son premier ballon avant même de comprendre comment on lace des chaussures. Il commence le basket, tout petit, à l’âge de trois ans. « C’est un sport que j’associe beaucoup à mon père. Il a joué en pro et j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour lui », avoue-t-il.

À 10 ans, il rejoint le SPO, désormais Rouen Métropole Basket Asso, en U11, déjà attiré par la compétition. « Moi j’aime bien la compétition », glisse-t-il avec le sourire.

Des galères, des doutes…

Son parcours n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, surtout sur ses années U13 et U15 : « Plein de fois j’ai voulu arrêter. J’avais une grosse charge de travail et les coachs m’avaient dégoûté. Je me demandais si ça en valait la peine… », souffle-t-il.

Mais quelque chose le retient. L’envie, notamment, de « prouver à certains coachs qu’ils avaient tort », qu’il était « capable d’avancer ».

Une entrée dans le monde des pros

Malgré une absence de passage en Pôle Espoir ou Pôle Normandie, Noah franchit les étapes « entre les mailles du filet », explique David Dubosc, responsable du centre de formation.

Arrivé au centre en seconde, Noah suit un programme sport-études exigeant. Le jeune joueur évolue aujourd’hui en U18, vient d’intégrer les Espoirs Élite 2 et s’entraîne régulièrement avec l’équipe professionnelle. Un sacré bon pour un jeune de 17 ans. « À mon âge, c’est une fierté », affirme-t-il.

Au quotidien, son planning n’est pas de tout repos.

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Le lundi matin : De 9h à 11h30, entraînement avec les pros. Parfois la séance se poursuit même avec une heure de musculation. L’après-midi : Travail individuel et soins.

Le mardi : Un entraînement avec les pros le matin ainsi qu’une séance avec le centre de formation le soir. Et le reste de la semaine, reprise avec les U18 et le groupe Espoirs. Sans compter en moyenne deux matchs par week-ends.

Et au milieu de tout cela, ses heures de conduite et les cours. Noah suit une Terminale générale au CNED : « Les lycées de Rouen ont du mal à s’adapter aux horaires du basket, alors comme ça, c’est plus simple, même si ça demande d’être autonome ».

Les pros deviennent « des modèles »

Arriver « rookie » chez les pros pourrait impressionner. Pas lui. « Ils sont cool avec nous, comme si on était leurs potes. Certains ont déjà été à notre place », sourit Noah. Les échanges sont précieux : « Ils nous donnent beaucoup de conseils, ce sont des modèles. »

Familles, études… Un choix de vie

S’il est plongé dans le sport, Noah pense aussi à l’avenir. « Avec mes parents on parle aussi des études. J’aime l’idée de devenir ingénieur dans l’environnement. Mais si j’ai une vraie occasion à 100 % dans le basket, je la prends », confie le jeune homme.

Ses coachs actuels y croient. « Il a des qualités que les autres n’ont pas. Il a du talent », assure David Dubosc.

« Ils veulent que j’évolue avec les pros, que je m’entraîne avec eux dès que j’en ai l’occasion », se réjouit Noah. Il espère pouvoir monter l’an prochain. « Si je monte à mon âge, c’est tout bénef ».

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