Certaines journées ont besoin d’un petit
geste simple, qui fait du bien au corps et apaise l’esprit en même
temps.
Si on cherche un moyen simple et
agréable de se sentir mieux, la solution pourrait bien être… De
danser. Une méta-analyse qui a
compilé 218 essais cliniques et 14 000
participants, publiée en 2024 par le
British Medical
Journal, montre que la danse réduit les
symptômes dépressifs plus efficacement que la marche, le
yoga, la musculation et même
certains antidépresseurs. Eh oui, lire cela donne sérieusement
envie de se laisser aller sur le rythme.
Pourquoi la danse fait du bien
au moral
La danse, ce
n’est pas seulement bouger pour le plaisir des yeux. Selon l’étude,
elle agit comme un vrai coup de pouce pour le
moral grâce à plusieurs mécanismes simples mais efficaces.
Anticiper la mélodie stimule la dopamine, cette
hormone qui nous donne un petit regain d’énergie
et de motivation, un peu comme un souffle qui
pousse à se lancer. Bouger, tourner, se laisser porter par le
rythme déclenche les endorphines, ces fameuses
hormones qui font disparaître le stress et apportent une
sensation de bien-être immédiate. Et
danser à plusieurs ? Là,
l’ocytocine entre en jeu, cette hormone qui
renforce le lien social et fait sentir que l »on
n’est pas seul dans la pièce.
En combinant ces trois effets –
dopamine, endorphines, ocytocine – la
danse améliore l’humeur, réduit l’anxiété et donne ce
petit sentiment de légèreté que l’on aime tous
retrouver. Comme le souligne Michael Noetel, auteur
principal de l’étude : « Entre l’activité physique,
l’interaction sociale et l’apport de la musique, je ne suis pas
surpris que la danse ait donné de bons résultats. » Et
honnêtement, après tout cela, même quelques pas sur sa chanson préférée semblent
presque indispensables.
Les
autres bienfaits de la danse selon l’étude
La danse ne se
limite pas à booster le moral, c’est aussi un vrai
sport complet. Elle fait
travailler le cardio, améliore l’équilibre,
renforce la posture, affine la coordination et
sollicite les muscles profonds… Et tout cela sans
aucune pression de performance. Pas besoin de suivre un programme
strict ou de compter les répétitions : selon Michael
Noetel, ce qui fait vraiment la différence, c’est
l’intensité du mouvement, la musique qui nous emporte et, surtout,
le plaisir que l’on prend à bouger.
Mais le plus intéressant reste
sans doute ce côté « expression de soi ». La
danse permet de retrouver un espace pour exprimer
ce que la dépression a tendance à
étouffer. Les gestes deviennent un langage à part entière : on peut
traduire en mouvements des émotions compliquées,
se libérer de tensions accumulées et
reconnecter avec ce qui nous définit vraiment.
C’est un peu comme si, le temps d’une chanson, on avait la
permission de laisser parler notre corps et notre humeur, sans
jugement ni contrainte. Et ce petit mélange de bien-être physique
et émotionnel, il n’a pas de prix.