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À Tchernobyl, le sarcophage protecteur qui recouvre le réacteur endommage de la centrale nucléaire a été « compromis » lors d’une attaque de drone en février dernier. L’Agence internationale de l’énergie atomique alerte sur l’état de la structure et l’urgence de sa réparation.

C’est l’une des conséquences de la guerre en Ukraine. L’Arche de Tchernobyl, censé contenir les déchets radioactifs après le drame de 1986, a été endommagée par une attaque de drones russes, survenue en février dernier. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le bouclier « a perdu ses principales fonctions de sécurité ».

Un constat relaté dans un rapport de l’agence, publié le vendredi 5 décembre. Après les frappes russes, des chercheurs de l’AIEA ont analysé les dégâts sur place. Avec un trou de 15 m2 dans la toiture extérieure, le revêtement intérieur avait également été touché à la suite d’un incendie.

Danger radioactif

Dans un communiqué, le président de l’AIEA, Rafael Grossi, a fait état des dégâts importants subis par la structure en précisant qu’elle avait perdu « sa capacité de confinement ». Bien qu’il « n’y avait pas de dommages permanents aux structures porteuses ou aux systèmes de surveillance », l’AEIA estime qu’une  » restauration complète reste essentielle pour empêcher une nouvelle dégradation et garantir la sécurité nucléaire à long terme ».

Tchernobyl: « La fonction de confinement de l’arche de Tchernobyl a été compromise […] mais il n’y a pas de danger imminent », déclare Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique pic.twitter.com/yV33rXQAQF

— BFM (@BFMTV) December 6, 2025

« La fonction de confinement de l’arche de Tchernobyl a été compromise […] mais il n’y a pas de danger imminent », a complété Rafael Grossi au micro de BFMTV samedi. Il a néanmoins insisté : il est selon lui « urgent » de réparer la structure.

Tchernobyl: Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, déclare « qu’il est urgent » de réparer l’arche de confinement pic.twitter.com/PhtDUbbEWu

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Opérationnelle depuis 2019, l’Arche mesure 108 mètres de haut pour 162 mètres de longueur au sol.
De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) liste trois objectifs : « assurer le confinement des matières radioactives », « protéger le vieux sarcophage et éviter sa dégradation additionnelle, voire in fine son effondrement », et « préparer le démantèlement du sarcophage et le retrait des matières radioactives ».