« Bâbord », « tribord », « sur le pont » : tout un monde qui est, pour beaucoup, totalement inconnu. Pourtant, c’est le quotidien de l’équipage à bord d’une croisière. Avec cet article, on vous invite à rencontrer Robin, un animateur alsacien sur un bateau qui navigue sur le Danube. Avec lui, on en a appris plus sur ce métier et sa vie peu ordinaire sur l’eau !
Depuis 49 ans, CroisiEurope propose des croisières touristiques et représente une partie des embarcations que l’on voit passer dans le port de Strasbourg. Alors pour Robin, 22 ans, diplômé d’une licence en langues étrangères appliquées et passionné de voyages, ce job était tout trouvé.
« Une amie m’avait parlé de son expérience d’animatrice et quand j’ai vu l’offre d’emploi, j’étais dans une période où j’avais besoin de nouveauté, alors j’ai tenté ma chance ! »
Robin et une photo prise lors d’un voyage à Budapest. © Robin – CroisiEurope / Documents remis
Chaque bateau à son nom ! © CroisiEurope / Capture d’écran
Animer une croisière, ça consiste en quoi ?
« C’est un métier où la routine n’existe pas : aujourd’hui je suis ici, demain je suis là-bas. Et puis, il y a des jours où je ne pose pas du tout les pieds sur la terre ferme ! », explique Robin, originaire de Colmar. Une belle manière de résumer un métier qui englobe tant de choses. Chaque jour, les animateurs/rices accompagnent les client(e)s durant leur voyage, de l’embarquement jusqu’au débarquement.
Leurs missions principales consistent à animer la vie sur le bateau grâce à des activités et à transmettre toutes les infos nécessaires en différentes langues. Selon le temps, leurs envies et surtout le reste du programme, ils et elles proposent aux passagers/ères divers moments de divertissement.
© Robin – CroisiEurope / Document remis
Dans ce contexte un peu hors du temps, il arrive qu’une relation amicale se crée avec certain(e)s passagers/ères qui viennent de tous horizons. « Au quotidien, j’entends des anecdotes tristes et drôles, des bouts de vie. » C’est d’ailleurs ce que Robin aime le plus dans son métier.
Il détaille : « Mon plus jeune passager avait 3 ans. On a tissé un lien fort, je le portais dans mes bras pour l’emmener au restaurant car il refusait de marcher. » En bref, chaque croisière recèle autant d’histoires que de personnes à bord.
© Robin – CroisiEurope / Documents remis
Sur un bateau de cette envergure, il faut aussi savoir gérer les imprévus. « On propose par exemple des jeux avec apéro avant le dîner, mais on s’adapte aux passagers, s’ils rentrent tard de leur excursion, on n’en fait pas. »
Et si la visite du jour ne peut pas avoir lieu, d’autres activités sont planifiées à la place. Parfois, le bateau ne peut pas reprendre sa navigation quand les eaux sont trop basses, un changement de dernière minute qui oblige aussi à mettre à jour le programme.
© Robin – CroisiEurope / Documents remis
Une vie entre terre et mer
Les journées commencent à 8h, pour avoir le temps de passer en revue le programme du jour affiché sur les écrans d’information et de planifier celui du lendemain. Dès 8h30, les animateurs/rices sont au service des voyageurs/ses pour les accompagner juste avant leur excursion de la journée qui débute à 9h, à la découverte d’une nouvelle ville.
© Robin – CroisiEurope / Documents remis
« Je travaille sur le bateau MS Vivaldi qui navigue de l’Autriche jusqu’à la Roumanie. Je suis donc formé sur la culture des pays où on fait escale et sur le Danube, le Main et le Rhin. »
En haute saison, de fin avril à début octobre, les croisières durent majoritairement 16 jours et 3, 5 ou 9 jours pour d’autres. En fonction de leur durée, le bateau dessert plus ou moins de villes et de pays. « En Roumanie par exemple, on accoste au port de Giurgiu pour aller visiter Bucarest. »
1. à 3. © CroisiEurope / Documents remis ; 4. © Marie Goehner-David / Pokaa
CroisiEurope propose aussi des voyages à travers le monde : en Égypte sur le Nil, au Vietnam, au Cambodge sur le Mékong… Et pour les amoureux/ses de paysages français, vous avez la possibilité de naviguer sur les canaux de chez nous comme le canal de la Marne au Rhin. Il existe aussi des croisières thématiques comme celle autour des marchés de Noël au départ de Strasbourg !
Les 4 qualités pour devenir animateur/rice ?
- Maîtriser plusieurs langues, surtout l’anglais et le français, pour pouvoir traduire les instructions et le programme.
- Être sociable et avoir le contact facile.
- Savoir faire bonne figure et rester agréable devant le client.
- Être à l’aise avec le changement.
PS : avoir aussi envie de partager sa cabine avec jusqu’à 3 collègues !