Posted On 5 décembre 2025

La Commission européenne vient de désigner Grenoble-Alpes Métropole comme « Capitale européenne de l’innovation 2026 ». Une bonne nouvelle pour notre territoire, d’autant plus louable que les élus Verts/LFI à la tête de la ville combattent avec acharnement depuis 12 ans ce qui nous vaut aujourd’hui ce prix.

CRITIQUES DE L’INNOVATION À GRENOBLE MAIS FIERS COMME DES PAONS À TURIN

C’est Florent Cholat, conseiller métropolitain délégué, qui s’est rendu chercher le trophée à Turin. Assez hypocrite quand on sait qu’au sein de sa majorité métropolitaine, dans son propre groupe Verts/LFI où il siège avec les élus grenoblois, certains multiplient les diatribes anti technologie et innovation, jusqu’à la formule inoubliable d’Eric Piolle sur la 5G qui servirait à ses yeux uniquement à « regarder du porno dans l’ascenseur »…

Florent Cholat ravi de recevoir le prix pendant qu’à Grenoble son groupe se mobilise contre ce qui nous l’a fait gagner !
LES « AMISH » DE LA TECHNOLOGIE

Emmanuel Sabonnadière, alors directeur du CEA-LETI, avait eu le courage de dénoncer ces « Amish de la technologie » qui s’enferment dans le passé. « La 5G est un moyen de maintenir les émissions de CO2 issues de l’électronique -aujourd’hui 4 % des émissions mondiales- dans une enveloppe correcte. La 5G est un des leviers pour tenir l’équation verte » avait-il encore rappelé. Ce qui ne passe évidemment pas pour les Verts, dont le dogmatisme les empêche d’accepter que ce sont bien les innovations, et non les idéologies, qui ont de tout temps amélioré la vie de l’homme… et qui font émerger des solutions pour le climat.

LA RÉCOMPENSE D’UN HÉRITAGE DE LONGUE DATE…

Si le titre de capitale européenne consacre la « Silicon Valley à la française », il convient de rappeler que c’est le fruit de décennies de travail et de la vision des municipalités précédentes, notamment celle d’Alain Carignon qui s’était battu pour l’implantation de STMicroelectronics face à une féroce concurrence. Cet écosystème unique (CEA, CNRS, ESRF, ST, Soitec…) survit aujourd’hui et performe par sa propre masse critique, malgré les bâtons dans les roues que lui mettent systématiquement les élus Verts/LFI.

Alain Carignon inaugurant ST, fruit d’une âpre bataille pour l’obtenir.
… FRAGILISÉ PAR LES ÉLUS VERTS/LFI EN PLACE

Car depuis deux mandats, les élus aux commandes, Éric Piolle en tête suivi de ses affidés Verts/LFI, n’ont eu de cesse de voter contre les subventions aux clusters technologiques (comme Medicalps dans le domaine de la santé, Tasda pour l’autonomie…) et de se perdre en diatribes pour s’éloigner des filières d’excellence. Ils contorsionnent pour ne pas soutenir ce qui tire Grenoble vers le haut, préférant leur scepticisme électoraliste à l’emploi et au progrès scientifique.

LA JONCTION ENTRE ÉLUS ET ACTIVISTES ANTI INNOVATION

Le double discours est permanent. D’un côté, on les voit aujourd’hui aller chercher un prix d’innovation à l’étranger. De l’autre, l’adjoint au Maire Pierre Mériaux (Verts/ADES) s’affiche fièrement dans les manifestations contre Soitec et STMicroelectronics. Ce zélé lieutenant de Piolle personnifie cette jonction toxique entre les élus institutionnels en façade et, derrière, les activistes radicaux qui veulent la décroissance forcée.

L’extrême-gauche grenobloise dans ses oeuvres, après une manif anti ST dans les rues
LE SILENCE COMPLICE FACE AUX VIOLENCES

Car l’hostilité municipale crée un climat propice aux actions violentes de l’ultra-gauche contre les symboles de l’innovation. On se souvient de l’incendie criminel du pont de Brignoud pour couper l’électricité de Soitec, causant des millions d’euros de dégâts, ou du saccage de l’entreprise Teledyne à Saint-Egrève, qui a le tort de travailler avec ST. Jamais les élus Verts ne se sont exprimés pour condamner ces actes. Au contraire, le Maire entretient une proximité coupable avec les collectifs anti-tout. 

L’incendie criminel des lignes à haute tension du pont de Brignoud par la mouvance anarcho-incendiaire grenobloise.
LE PRÉCÉDENT CAPITALE VERTE APPELLE À LA RETENUE

Alors bien sûr, ce n’est pas l’attribution d’un label qui révolutionnera la face de Grenoble. D’autant plus qu’en la matière, nous avons la jurisprudence récente du titre de « capitale verte européenne », lui aussi décerné par la Commission Européenne, que Grenoble a obtenu en 2022 dans l’indifférence quasi totale des Grenoblois, et sans que la municipalité et la métropole n’en profitent pour impulser quoi que ce soit de concret en faveur de la préservation de l’environnement. 

L’INNOVATION, DERNIER ATOUT DE GRENOBLE

Mais si Grenoble tient encore debout, c’est grâce à cet écosystème recherche/industrie, dernier fleuron permettant à la ville de garde la tête hors de l’eau face à la paupérisation généralisée dans laquelle la politique de Piolle nous a entrainé et que Laurence Ruffin entend poursuivre. Nos fleurons ont tenu douze ans face à des élus, représentants de collectivités idéologiquement défavorables à leur activité, et en ce sens le titre de capitale européenne vient aussi saluer la résilience de nos chercheurs et industriels. 

La grande paralysie du développement de Grenoble sous les Verts, soulignée par le Président du département Jean-Pierre Barbier
L’IMAGE DE GRENOBLE FRAGILISE L’ÉCOSYSTÈME

Mais 6 ans de plus de cette ambiance, de cette trajectoire de la ville pourraient finir par gravement les fragiliser. Dès 2018, celui qui était alors Président de l’Université, Patrick Lévy, alertait : « il y a une difficulté d’image. L’image qu’ont les habitants de leur métropole n’est pas assez positive à cause de l’insécurité, des bouchons, de la saleté de la ville aussi, quand même… Plus fondamentalement, le triptyque université-recherche-entreprise est fragile, il faut le savoir ! Bien sûr, Grenoble est un écosystème unique […] mais il est fragile parce qu’il nécessite de l’attractivité ». 

CORRIGER NOS FAILLES ET S’APPUYER SUR NOS FORCES POUR RÉÉQUILIBRER LA VILLE

Car Laurence Ruffin et le LFI Allan Brunon sont évidemment dans la droite lignée de ce dogmatisme anti-innovation, l’une par volonté de la jouer « vert » pour séduire un électorat bobo-décroissant, l’autre par anti-capitalisme primaire. Alors même qu’il s’agit de la principale force de Grenoble, dont la puissance économique notamment sera nécessaire pour rééquilibrer la ville et la « déghettoïser ». Réconcilier ce Grenoble qui va très bien, avec le Grenoble qui va mal, soit l’ambition d’Alain Carignon.