Foulques Chombart de Lauwe et Johanna Rolland ont fréquenté le même établissement scolaire, Gabriel-Guist’hau à Nantes (Loire-Atlantique), mais leurs similitudes s’arrêtent là. Tout ou presque oppose la maire sortante socialiste et le candidat de droite et du centre. Le style, comme le projet.

Si certains apprécient le côté brut de décoffrage du chef de file de la droite et du centre aux municipales de mars, d’autres sont moins clients. Il lui sera peut-être difficile, par nature autant que par stratégie, de renoncer à ce qui a fait son succès jusque-là. Ce qui lui a permis de s’imposer dans sa famille politique (Les Républicains) et de réunir élus et militants de Renaissance, du MoDem ou d’Horizons.  Cette union n’avait pas été faite depuis trente-huit ans. 

« Haine du propriétaire »

Sur le plateau de Télénantes, il a longuement abordé la crise du logement à Nantes, un sujet clivant entre droite et gauche. Avec ses amis de La gauche unie, Johanna Rolland veut pousser le curseur de la part des logements sociaux à 40 %, là où la loi ne demande  que  25 %.  Ça va gripper le système », lui répond, à distance, Foulques Chombart de Lauwe, qui dénonce ce qu’il appelle  une haine du propriétaire  et  une obsession du logement social ». Lui rêve de créer les conditions d’une ville avec plus de propriétaires.

Autre sujet sensible : les effectifs de la police municipale. Pour lui, la Ville ne fait pas assez pour séduire les policiers municipaux, en refusant de les doter  d’armes létales ».  Armons nos policiers, car ce sont eux qui nous protègent », insiste celui qui se présente comme venant  d’une droite solide sur les questions de sécurité et immigration, mais aussi d’une droite sociale et européenne, ce qui me différencie un peu de Bruno Retailleau. 

« Pas un pro-bagnole »

L’élu d’opposition, qui se voit comme un  écologiste de droite », tout en assurant que  l’écologie n’est ni de gauche ni de droite »,s’interroge aussi sur une autre  obsession  de la majorité sortante,  vouloir sortir la voiture  de la ville,  même si je ne suis pas un pro-bagnole .

Des propositions qu’il aura tout loisir de détailler le 14 janvier, pour son premier meeting, à la Cité des congrès. Avec Julien Bainvel, son concurrent de la primaire en août dernier ?  Je discute avec lui, on se voit mardi prochain, c’est une personne importante.