Le 1er janvier 2026 marquera un tournant pour le secteur des cryptomonnaies. Et pour cause, à partir de cette date, la directive européenne DAC 8 centrée sur la coopération administrative dans le domaine fiscal entrera en application. Derrière ce jargon administratif quelque peu abstrait se cache une vraie menace pour les investisseurs en crypto qui ne respecteraient pas les règles en vigueur.
Comme l’explique BFM, le Fisc pourra en effet accéder aux informations d’un utilisateur inscrit sur une plateforme crypto (CEX) et connaître son solde et ses transactions. Il pourra en outre prendre connaissance de tous les comptes crypto étrangers non déclarés par un contribuable.
Attention aux comptes crypto à l’étranger
C’est tout sauf un détail, car, jusqu’à présent, ces acteurs ne transmettaient ces informations aux autorités fiscales que dans les cas de soupçon de financement du terrorisme ou de blanchiment d’argent, précisent nos confrères. En revanche, seules les opérations réalisées à partir du 1er janvier 2026 seront transmises.
Cette automatisation des échanges expose les investisseurs à un risque très concret. Il faut en effet savoir que ces placements doivent être systématiquement déclarés et même en l’absence de plus-value. Si tel n’est pas le cas, une amende de 1500 euros par compte étranger non déclaré est prévue. On peut donc imaginer que certains contribuables qui n’ont pas pris soin d’informer l’administration seront rattrapés par la patrouille.
Citée par Le Monde, Sophie Nouy, directrice du pôle expertise patrimonial de Cyrus Herez, évoque un autre risque très concret :
Si un adolescent ou un jeune majeur rattaché au foyer fiscal de ses parents a ouvert un compte sur une application et a acheté des cryptos sans leur dire – ses géniteurs n’ont donc rien déclaré –, alors, en cas de contrôle, la facture pourrait être salée. D’autant plus que le fisc peut remonter jusqu’à six ans, voire dix ans, pour calculer la pénalité.
BFM rappelle également que la DAC 8 ne s’applique qu’aux plateformes crypto PSAN (en France) et PSCA (Europe). Il reste donc possible d’anonymiser ces transactions en passant les portefeuilles froids, comme Ledger ou sur des plateformes décentralisées (DEX).
Enfin, Le Monde finit par un conseil de bon sens pour les contribuables qui veulent se mettre en conformité avec le Fisc : envoyer une lettre invoquant le droit à l’erreur avec les imprimés rectificatifs des années non prescrites. Il faut aussi veiller à préciser le nom des titulaires du ou des comptes et leur date d’ouverture.
Aviez-vous connaissance des évolutions prévues le 1er janvier prochain ? Dites-le-nous dans les commentaires.
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