« Nous sommes en opposition aux orientations budgétaires du gouvernement Lecornu », lance Mireille Carrot, secrétaire générale de l’Union départementale CGT de la Loire, quelques minutes avant que la manifestation stéphanoise du 2 décembre ne s’élance.

« Ce sont des mesures d’austérité, continue-t-elle. Il faut aller prendre l’argent là où il est. Par exemple, avec les exonérations pour les entreprises : 80 milliards de cotisations en moins et plus de 211 milliards d’aides publiques. Il n’y a pas d’austérité pour les actionnaires. »

Léa Pierret, la co-secrétaire départementale FSU-SNUipp 42, abonde : « Nous sommes mobilisés sur le budget depuis septembre et il n’y a pas d’évolution. Le recul sur les jours fériés et la suspension de la réforme des retraites, ça ne suffit pas. On demande des moyens pour de vraies mesures. L’enjeu, c’est de peser sur les députés. »

Elle fustige « les recettes qui baissent » alors qu’il est possible d’aller chercher de l’argent avec « l’ISF ou la taxe Zucman ».

Anniversaire de la CGT et de la Sécurité sociale

Avant de faire entendre ces revendications dans les rues stéphanoises, la CGT a organisé deux anniversaires sur les marches de la Bourse du travail. Le premier, celui des 130 ans de l’organisation syndicale. Une longue banderole « 130 ans de combat pour la dignité humaine » a été déployée. Derrière, dix portraits de syndicalistes locaux, femmes et hommes, ont été brandis pour rappeler leur histoire.

Au balcon, c’est le portrait d’Ambroise Croizat qui a été affiché et applaudi, pour les 80 ans de la création de la Sécurité sociale, dont il a été un artisan. Deux anniversaires fêtés à grand renfort de torches en guise de bougies.