Et si l’orientation des jeunes passait par la science ? C’est le défi qu’a lancé la Métropole Nice Côte d’Azur à l’Université Côte d’Azur. « Leur idée, c’était d’ouvrir un centre où l’on pourrait faire des mesures auprès des jeunes pour ensuite leur proposer des métiers qui leur correspondent« , se souvient Romain Raymondie, chercheur en psychométrie à l’Université. Trois ans plus tard, le Centre des Possibles ouvre ses portes avenue Simone Veil à Nice. « C’est un projet expérimental basé sur de la recherche en psychologie du travail. L’idée c’est d’accueillir des jeunes de 16 à 25 ans pour leur proposer quatre types de tests développés par des chercheurs« , détaille Camille Torrenti, directeur du centre. Les tests de personnalité, d’intérêt professionnel, cognitifs et moteurs ont été gamifiés par les chercheurs pour rendre le processus plus ludique. Après la remise d’un rapport élaboré grâce à un algorithme permettant un matching entre les compétences issues des tests et une base de données métiers, un temps d’échange est prévu avec un psychologue du travail. Dernière étape du parcours, une zone « agora des métiers » permet aux candidats de partir en immersion pour découvrir des métiers grâce à des casques de réalité virtuelle.  

a nice un nouveau centre pour ouvrir le champ des possibles 2

a nice un nouveau centre pour ouvrir le champ des possibles 3

Pas de classement

Au Centre des Possibles, pas de bons ou mauvais résultats, « ‘l’idée n’est pas de dire si un jeune a une bonne ou une mauvaise mémoire. Si un jeune a des scores plus élevés en raisonnement visuo-spatial qu’en attention, nous allons l’orienter vers des métiers qui vont impliquer plus de raisonnement visuo-spatial que d’attention« , explique le chercheur. Porté par la Métropole et soutenu par plusieurs partenaires institutionnels, le centre vise à élargir les perspectives des jeunes et soutenir la persévérance scolaire. Xavier Latour, vice-président métropolitain, y voit un levier essentiel, « ‘il y avait une vraie nécessité d’appréhender le sujet un peu différemment par rapport à ce qui se faisait précédemment« . À terme, le centre pourrait s’ouvrir aux étudiants, aux adultes en reconversion ou encore se déployer en version mobile. « La palette de publics sera demain plus large« , confirme Camille Torrenti. 

a nice un nouveau centre pour ouvrir le champ des possibles 4