Le peuple béarnais réclamait un électrochoc : il est arrivé à la Mosson, un décor à la hauteur du talent de la jeune équipe paloise. Deux mois après leur dernière victoire, les protégés de Nicolas Usaï ont renoué avec le succès en allant surprendre un MHSC pourtant invaincu dans leur antre depuis trois rencontres.
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Le peuple béarnais réclamait un électrochoc : il est arrivé à la Mosson, un décor à la hauteur du talent de la jeune équipe paloise. Deux mois après leur dernière victoire, les protégés de Nicolas Usaï ont renoué avec le succès en allant surprendre un MHSC pourtant invaincu dans leur antre depuis trois rencontres.
Devant près de 7 800 spectateurs héraultais bouillants, les Palois ont offert un vrai bol d’air à la cinquantaine de supporters béarnais venus les soutenir. Et surtout, « Pau s’en est sorti par le jeu », souligne Rayan Touzghar, artisan d’un geste génial à l’origine du réveil palois.
Une action de grande classe pour ouvrir la voie
Comme un rappel : cette jeune équipe a du talent, de la fougue et du caractère. Les ingrédients du début de saison se sont réinvités dans l’Hérault pour relancer un PFC qui restait sur six matches sans victoires et une triste élimination en Coupe de France.
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Alors qu’ils savouraient de délicieux tacos dans les travées, à l’issue du match, cette chute au 8e tour semblait bien loin. Le but du jour, une merveille collective, était plutôt dans tous les esprits.

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Sur un centre précis de Kalulu, Versini glisse une subtile déviation en une touche vers Touzghar, oublié dans la surface. L’attaquant conclut d’une madjer croisée pour signer son deuxième but de la saison après la défaite face au Mans (17e).
Des Montpelliérains léthargiques
Signe d’une idée de jeu assumée : pas moins de cinq Palois étaient présents dans la surface montpelliéraine au moment de conclure. Malgré la crise de résultats, Usai n’a jamais renoncé à ses principes — relances courtes, jeu au sol, latéraux hauts et des milieux de terrain offensifs.
En face, Montpellier apparaît bien pâle et battu dans les duels. Hormis un centre tendu de Mbuku au premier poteau (15e), mal négocié par Mendy, les Héraultais n’inquiètent guère une défense paloise solide.
Après l’ouverture du score, la réaction montpelliéraine se fait attendre. Au contraire, ce sont les Béarnais qui frappent encore en transition, profitant de la vitesse de leurs flèches. Mais il manque la finition pour se mettre à l’abri.
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Montpellier doit patienter jusqu’à la 45e minute pour apporter un vrai danger : sur un corner mal repoussé, El Hannach déclenche à bout portant, mais Raveyre se dresse grâce à son mètre 95. Le début du festival de l’ancien milanais.
Un gardien et une défense solides jusqu’au bout
Le retour des vestiaires voit logiquement Pau reculer et Montpellier se réveiller, se montrant enfin incisif. Mbuku enlève une balle de but à Savanier en reprenant d’une tête en déséquilibre (49e). Puis l’ailier héraultais élimine Pouilly dans la surface ; le contact qui suit aurait pu appeler un penalty, mais M. Landry ne bronche pas. Le match tombe ensuite dans un faux rythme, haché par les fautes et accentué par la blessure à l’épaule de Sissoko. Mais à chaque flottement, Raveyre veille. Le jeune portier remporte un face-à-face crucial avec Mendy après une erreur de relance béarnaise.
Usai tente alors de densifier son bloc avec l’entrée de Glossoa à la place d’un Versini diminué par un coup au mollet. La Mosson s’agace des décisions arbitrales, mais Pau ne parvient pas à tuer le match : Touzghar, lancé dans la surface, choisit la frappe au lieu d’offrir le ballon à Pouilly.
La fin de rencontre se transforme en siège. Raveyre s’impose encore face à Mendy puis détourne un corner tapé au premier poteau, avant de stopper la reprise puissante de Sainte-Luce (90e). Dans son sillage, Meddah livre une prestation de patron en défense centrale, suppléant avec brio les absents Briançon et Ruiz. Il sauve même la mise en dégageant un centre dangereux de Savanier (84e). Le meneur de jeu héraultais, qui a tenté en vain de porter son équipe, frôle ensuite le poteau sur coup franc, sa spécialité.
Une bouffée d’air avant la trêve
Cette fois, la victoire ne s’est pas envolée sous les crampons des Palois. Une victoire, un clean sheet, un soulagement immense avant la dernière rencontre de l’année vendredi (20h) au Nouste Camp face à Amiens.
Avec 13 joueurs de moins de 23 ans utilisés à Montpellier, Pau confirme son identité et sa force : joueuse, ambitieuse mais aussi jeune et en plein apprentissage. Les Béarnais réalisent la bonne affaire de la journée et réintègrent le top 5 de Ligue 2, totalisant 11 points d’avance sur la zone rouge. « C’est le plus important, il ne faut surtout pas s’emballer », tempérait Nicolas Usaï à l’issue du match.
Comme le dit l’expression consacrée, la tarte à la crème du foot : tout va très vite dans ce sport. Le Pau FC ne fait que la confirmer.