l’essentiel
Malgré les nombreuses absences, le champion de France, l’ARL XIII, a assuré le strict minimum face au Toulouse Olympique grâce à un drop de Baptiste Fabre à la dernière seconde (7-6). Albi enchaîne une 5e succès consécutif dans un stade Mazicou toujours imprenable, et conforte sa place de dauphin du Super XIII.
Dans le froid, sur une pelouse marquée par la bataille entre les U19, on a vite compris que ce ne serait pas un match d’attaque, et qu’il faudrait attendre avant de connaître le dénouement de la rencontre entre Albi et Toulouse. Si le coup d’envoi a été retardé de 15 minutes – la faute à un problème logistique côté toulousain – la partie, elle, a eu besoin de 35 bonnes minutes supplémentaires pour vraiment démarrer. Car pendant une bonne demi-heure de jeu, les deux équipes ont bafouillé leur rugby, multipliant les échecs et les maladresses proches des zones de vérité.
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Les défenses ont donc pris le pas sur les offensives. Celle de Toulouse a longtemps résisté, arc-boutée sur sa ligne d’en-but. De leur côté, les Tigres ont gaspillé leurs cinq premières opportunités dans les dix derniers mètres adverses, souvent par des en-avants (3e, 16e, 28e, 31e, 33e). Or, comme il l’a souvent montré, le champion a du caractère. Alors qu’on semblait se diriger vers une première période nulle et vierge, sur le gong, Thibault Correges a finalement trouvé la faille derrière un tenu, permettant aux siens de regagner les vestiaires avec un léger avantage (6-0).
Le caractère de Baptiste Fabre
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Mais dans ce genre de rencontre cadenassée, un avantage, si mince soit-il, peut parfois suffire. Peu inspirés, les Tigres ont longtemps cru pouvoir s’en contenter. En effet, le deuxième acte n’a pas été plus reluisant. Au contraire, il fut encore plus haché, moins emballant. À défaut de vibrer sur la qualité du jeu déployé, le public – encore une fois nombreux à Mazicou – a été tenu en haleine par le suspense.
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Car à sept petites minutes de la fin, le Toulouse Olympique refroidissait un peu plus l’ambiance en égalisant sur une de ses seules offensives concrètes (6-6). Fatigués, les corps tarnais ont dû donner un dernier coup de collier pour forcer la décision. Et ils ont cru la faire à la 79e minute, quand Baptiste Fabre obtenait une pénalité dans ses cordes à 15 mètres des poteaux adverses.
On pensait qu’Albi avait fait le plus dur. Or, contre toute attente, sous la pression, l’ouvreur albigeois loupait son coup de pied. Mais Baptiste Fabre était à l’image de son équipe ce soir, résilient. Quelques secondes plus tard, quelques mètres plus loin, il réussissait un drop presque inespéré (7-6), libérant son équipe. C’est aussi cela, une victoire de champion.