Il existe plusieurs types de brouilleurs de drone, dont des systèmes portatifs que l’on pointe à vue en direction des engins volants non autorisés. Ces imposants boîtiers que l’on met en joue à la manière d’un gros fusil sont censés brouiller les ondes radio qui permettent de faire le lien entre le drone et son opérateur. Il ne s’agit pas d’un tir de projectile à proprement parler mais d’un signal radio envoyé en direction de l’engin volant.
Couper le signal radio
L’armée française est équipée d’au moins deux modèles Nerod et d’autres systèmes portatifs, en plus de brouilleurs fixes de plus longue portée pour la sécurisation des sites les plus sensibles.
Plusieurs cas de figure peuvent se produire lors d’une interception réussie. Si son lien radio est coupé, le drone peut dès lors s’écraser au sol. Ou il peut rester en stationnaire jusqu’à la fin de son autonomie. Certains modèles peuvent se poser sans encombre à la verticale du point où ils ont été brouillés (automatiquement ou après une prise de contrôle du défenseur) ou rebrousser chemin afin de regagner leur zone de décollage initiale.
Brouilleurs longue distance
Des systèmes de brouillage fixe et de plus longue portée peuvent également être déployés à l’aide d’imposants dispositifs positionnés à terre. Ces matériels ont l’avantage de perturber les signaux radio bien avant le survol de la zone protégée. Mais leur utilisation peut être limitée à cause des conséquences du brouillage des ondes radio militaires et civiles dans un large secteur.
Au cœur de cette guerre du brouillage, les concepteurs développent des parades. Selon différents experts, entre 10 et 20 % des drones les plus sophistiqués, et particulièrement des modèles militaires les plus aboutis, seraient capables d’échapper au brouillage des ondes radio, l’élimination physique devenant la dernière solution.
Armes automatiques ou fusils à pompe
Le fusil classique, l’arme automatique et surtout le fusil à pompe projetant une volée de plombs que l’armée française a remis au goût du jour, figurent parmi les armes jugées les plus efficaces pour abattre un drone malveillant, à condition de l’avoir en visuel. Le parquet militaire de Rennes n’a toujours pas indiqué si un ou plusieurs drones ont été interceptés après le survol de jeudi soir au-dessus de l’Île-Longue. Autrement dit, si les techniques de brouillage et d’interception physique ont été efficaces.