Le samedi 29 novembre au soir, une partie de la façade d’un immeuble s’est effondrée à Schiltigheim. Depuis, les habitant(e)s concerné(e)s ont dû évacuer les lieux et la circulation est toujours bloquée sur la route du Général-de-Gaulle. Quelles sont les prochaines étapes dans ce dossier ? On fait le point.

Ce samedi 29 novembre, peu avant 21h, des sapeurs-pompiers sont intervenu(e)s pour évacuer les habitant(e)s d’un immeuble situé au 11 route du Général-de-Gaulle. Pour cause, des pans entiers de la façade se détachaient et s’écrasaient au sol. Heureusement, cet incident n’a fait aucun(e) blessé(e).

Sur place, une analyse de la stabilité du bâtiment a ensuite été réalisée, concluant qu’il existait bien un risque pour les occupant(e)s. « Quand les pompiers sont intervenus, ils pouvaient passer leur main dans le bois tellement il était pourri », déplore Patrick Maciejewski, premier adjoint de Schiltigheim et président de la CTS.

Immeuble effondré Schiltigheim

Immeuble effondré Schiltigheim

© Phil Off / Pokaa

« On a découvert qu’un crépi avait été utilisé pour isoler ce bâtiment à pans de bois. Sur ce type de bâtiment, c’est à ne surtout pas faire, car l’humidité s’installe sous la façade. Malheureusement, nous n’avons pas beaucoup d’outils pour interdire ces constructions. »

À noter également : avant les faits, le bâtiment était déjà surveillé car estimé dangereux en raison de plusieurs infiltrations d’eau !

Des résident(e)s autorisé(e)s à passer dans le secteur uniquement à pied

Suite à cet incident, la maire de la ville, Danielle Dambach, a pris un arrêté de péril imminent ce dimanche 30 novembre. Un expert a donc été nommé par le tribunal administratif pour livrer ses recommandations dans un délai de 15 jours.

Dans ses premières conclusions, il préconise la poursuite de la fermeture du tronçon de la route du Général-de-Gaulle. « L’expert a décidé que la rue devait rester fermée. Seuls les habitants des immeubles des alentours peuvent l’emprunter pour rentrer chez eux, et uniquement à pied », détaille Patrick Maciejewski. 

schiltigheim © Nicolas Kaspar / Pokaa

Selon la mairie, les habitant(e)s des immeubles voisins du numéro 11 de la route du Général-de-Gaulle ne sont pas en danger et ne devraient pas être évacué(e)s.

Cependant, la Ville ne dispose d’aucune certitude au sujet de la longévité du dispositif de sécurité dans la rue. « Nous n’avons pas de visibilité sur la durée de cette fermeture », ajoute le premier adjoint. « Aujourd’hui, cet immeuble n’est plus viable. La grande charpente qui tient l’ensemble de la structure risque de s’effondrer. L’expert pense que tout peut se dévisser d’un coup. Nous allons installer un échafaudage pour permettre aux gens de déménager. »

Immeuble effondré Schiltigheim © Phil Off / Pokaa

Dès le soir du 29 novembre, les 10 habitant(e)s de cet immeuble composé de huit appartements ont été évacué(e)s et relogé(e)s. « Dans l’urgence, plusieurs habitants ont été relogés par la Ville. La majorité des résidents ont trouvé une solution aujourd’hui », selon Patrick Maciejewski. 

Les cinq mineur(e)s protégé(e)s, installé(e)s dans le bâtiment par l’Association régionale spécialisée d’action sociale (Arsea), ont également été relogé(e)s.

De plus, un des appartements était déjà vide, le propriétaire cherchait à vendre le bien. Un autre habitant, déjà engagé dans une procédure de déménagement, a élu domicile dans un logement tiroir. Et une propriétaire doit encore trouver une solution de repli.

« Les vibrations causées par les bus pourraient être un déclencheur »

En attendant le rapport définitif de l’expert, la route du Général-de-Gaulle reste toujours interdite à la circulation et les transports en commun empruntent un autre itinéraire

« On a rallongé le trajet de cinq minutes en passant par la rue Saint-Charles et la route de Bischwiller sur la ligne de bus C9. Les vibrations causées par le passage de bus ou de voitures pourraient être un déclencheur pour le bâtiment », détaille Patrick Maciejewski, avec sa casquette de président de la CTS.

bus cts chron’hop © Nicolas Kaspar / Pokaa

Le retour à la normale route du Général-de-Gaulle n’est donc pas prévu pour tout de suite, et impossible de savoir pour le moment s’il faudra démolir l’immeuble…