Visuellement, l’ensemble des œuvres de Miquaseo, qui a fait le déplacement au Salon international d’art contemporain de Bordeaux depuis Saint-Paul-de-Vence, fonctionnent sur le même principe. Il y a d’ailleurs une loupe à disposition. L’une des « Marilyn Monroe » inspirées de la célèbre sérigraphie d’Andy Warhol est faite d’une multitude de visages qui nous regardent en faisant des grimaces. Jouant également de la contradiction, « Le Cri » d’Edvard Munch devient joyeux à mesure qu’on se rapproche.

Les origamis de Zanellato.
Emmanuel Commissaire
Cocottes en papier
À l’autre bout du Parc des expositions, le visiteur retrouvera cette malice esthétique dans le travail de Zanellato. « Les Français parlent souvent de cocottes en papier, mais chez moi, en Belgique, on dit origamis », remarque l’artiste. Ses pliages alignés par dizaines dans des cadres noirs attirent l’œil par la subtilité de leurs couleurs. Là aussi, il faut les observer en détail. Chaque cocotte est une référence à un peintre, jamais le même. Ici, une élégante dame préraphaélite. Là, du Modigliani. Tiens, revoilà « Le Cri ». « Avec ces mini-musées en boîte, je fais un survol de l’histoire de l’art, en commençant par les primitifs flamands et la Renaissance », remarque-t-elle. On croise ensuite David Hockney, Pablo Picasso ou encore Gustav Klimt.
Ce salon regroupe au total quelque 150 exposants, peintres, sculpteurs ou photographes, présents pour la plupart, soit plus de 3 000 œuvres, toutes à vendre. Tous les styles sont représentés. Chaque stand mérite qu’on s’y arrête. Organisée par la société art3f, cette manifestation est appelée à faire étape en 2026 dans une vingtaine de villes, dont Paris, Milan et Barcelone.