Avant le déplacement, Philippe Rollet avait émis des inquiétudes sur ce déplacement à Toulouse. Même si l’issue finale est heureuse pour le HC Avignon qui a enregistré une septième victoire consécutive, le président avait visé juste.

« Est-ce que le déplacement y a joué ? Est-ce qu’on l’a joué peut-être un petit peu trop facile face à une équipe qui n’a toujours pas gagné une rencontre ? Je ne sais pas mais en tout cas, c’était le match piège par excellence, et ça l’a clairement été. »

Il faut dire que les « Castors » ont signé une prestation loin d’être aboutie. Le match démarrait très mal où ils étaient surpris dès la 29e seconde (1-0). Toulouse jouait libéré, pressait haut et osait. Pour le HCA, il fallait les réactions de Danyk Drouin et Lilian Torres pour rentrer à égalité à la fin du premier tiers-temps.

Florent Aubé : « On n’était clairement pas prêts »

« On fait quarante minutes très pauvres, on n’a pas mis de rythme et on s’est adaptés à eux. On n’était clairement pas prêts », reconnaissait l’entraîneur-joueur Florent Aubé qui a dû, aux côtés de son adjoint Maxence Jahant, resserrer les boulons avant l’entame du troisième tiers-temps où le HCA était mené (3-2).

« Physiquement, on était présents mais on ne faisait pas les efforts jusqu’au bout. Après, inévitablement dans la tête, il y a toujours le truc de se dire : c’est une équipe qui a tout perdu et que ça va bien se passer. Pour le coup, les mots du staff ont été forts et c’était une obligation car, pour une équipe qui prétend participer au carré final, ce n’est pas acceptable une telle copie », développait Jordane Fazende.

Des mots qui faisaient mouche. Mené après deux tiers, Avignon se réveillait enfin. Jahant égalisait dès la reprise, avant que Drouin, puis Jahant, encore lui, ne fassent basculer la rencontre pour s’imposer à l’arrivée.

Le HCA a pu compter sur un Ilan Ouidir des grands soirs

« Les grandes équipes trouvent toujours un moyen de gagner. Il n’y a pas la manière, mais les trois points et on retiendra ça », indiquait Florent Aubé qui a pu compter sur un Ilan Ouidir des grands soirs pour sa première titularisation.

« S’il y a un homme du match, c’est bien lui. On ne l’a pas mis dans de bonnes conditions, mais il a répondu présent », insistait le coach. « Mentalement, c’était dur de commencer comme ça, mais on est restés dedans. On a montré du caractère quand il a fallu », expliquait Ouidir.

Avec sept victoires en sept matchs, Avignon boucle l’année invaincu et peut aborder la trêve hivernale l’esprit tranquille.