On n’avait pas attendu la campagne estivale de Louis Vuitton mettant en scène de fringants British et leurs trop mignons fidèles compagnons à quatre pattes pour savoir que ces derniers sont plus qu’un cute factor faisant fondre et franchir les seuils des boutiques, ou même qu’un simple accessoire de luxe ou de mode : ils sont des marqueurs de pouvoir et de civilisation.
On s’en convainc joyeusement en feuilletant le charmant ouvrage de Martin Bethenod, Le Louvre et ses chiens. On peut sans doute s’amuser à lire dans le titre un hommage à celui du roman de Paul Morand Hécate et ses chiens. On peut surtout partir avec dans les galeries du musée et pister les milliers de chiens qui s’y nichent, des antiquités égyptiennes avec Anubis en superstar aux gisants ou aux sculptures de Puget, de la série de tapisseries dites des Chasses de Maximilien aux faïences de la Renaissance italienne, de Mantegna à Véronèse – qui donna son nom à une race d’épagneul nain – et les autres.
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Au passage, on n’oubliera pas de tenter de percer le mystère du chien fantôme de La Mort de Sardanapale, de Delacroix. Un jeu de piste animal qui permet d’arpenter la salle des États sans daigner regarder la Joconde – peut-on être plus chic ?
« Le Louvre et ses chiens », de Martin Bethenod (Norma, 352 p., 39 €).
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