L’animation n’était pas prévue par l’organisation. Des messages à caractère politique et hostiles à la police, revendiqués localement par le mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre, ont été projetés samedi 6 décembre au soir à Lyon en pleine fête des Lumières, pour laquelle 23 œuvres lumineuses sont exposés sur plusieurs places emblématiques de la ville. 

Les brèves projections lumineuses, dont des captures vidéos et photos ont vite circulé sur les réseaux sociaux, ont été vues en pleine affluence sur la façade du musée des Beaux-Arts, juste à côté de l’Hôtel de Ville. Le public a pu lire notamment « La police blesse et tue », « Non à l’État policier », « La violence policière est partout » ou encore « Sainte-Soline, ni oubli, ni pardon » et « On dégage le RN ».

« C’est une indignation totale, on a à faire une fois de plus à un message anti-flic de l’ultragauche. Tout ceci n’est qu’un message politique violent, c’est un gâchis », réagit pour RTL Alain Barberis, du syndicat Alliance Police.

Parallèlement, la préfète du Rhône Fabienne Buccio a indiqué sur BFMTV que les messages avaient été revendiqués par les Soulèvements de la Terre, dénonçant une « opération d’extrême gauche », avant d’annoncer qu’elle saisissait la justice au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

« On était à la Fête des Lumières ce soir », ont en effet écrit samedi en soirée Les Soulèvements de la Terre Lyon sur leur compte Instagram, affichant une série de clichés de certaines projections lumineuses en cause.

C’est un « insupportable message de haine à l’encontre de la Police nationale », avait dénoncé dans le même temps Fabienne Buccio, tout en exprimant « son indéfectible soutien » aux forces de l’ordre. Elle a rappelé dans son tweet que « plus de 500 policiers nationaux ainsi que des militaires de la gendarmerie assurent la sécurisation » de la Fête des Lumières « dans un contexte de menace terroriste élevée ». Elle a assuré que les auteurs des messages « étaient actuellement recherchés ».  

Les forces de l’ordre attendent que « la justice condamne » les auteurs

« Preuve que la police protège : pas plus tard qu’hier soir, nos collègues ont été remarquables car ils ont interpellé plusieurs individus pour des tentatives de vols à l’arrachée », ajoute Alain Barberis sur RTL, précisant que les forces de l’ordre attendent désormais « que le (ou les) auteur(s) de ce message de haine soit identifié(s) et interpellé(s), mais que derrière, la justice condamne pour soutenir les policiers qui, au péril de leur vie, sont là au quotidien pour protéger la population ».

« Condamnation totale des messages haineux à Lyon contre nos forces de l’ordre qui protègent. Soutien à nos policiers et gendarmes », a de son côté écrit dimanche sur X le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.

« Ces propos insupportables contre la police sont une atteinte grave à nos institutions et un message dangereux qui salit celles et ceux qui protègent les Lyonnais chaque jour », a tweeté dès samedi Jean-Michel Aulas, ancien patron de l’Olympique lyonnais et candidat à la mairie lyonnaise en mars.

« Dans un moment aussi mobilisateur pour nos agents de police, ces prises à partie publiques sont d’autant plus déplorables », a dénoncé dans le même temps sur LinkedIn le maire sortant écologiste de Lyon, Grégory Doucet, qui brigue un second mandat, avant d’exprimer sa « pleine solidarité aux policiers municipaux et nationaux dénigrés en marge de la Fête des Lumières ».

L’événement, qui accueille chaque année près de deux millions de spectateurs à Lyon, découle d’une tradition catholique, visant à remercier la Vierge Marie, protectrice de la cité, chaque 8 décembre en déposant un lumignon à sa fenêtre. Depuis une quarantaine d’années, elle donne lieu à des créations artistiques lumineuses. Elle se conclura ce lundi.

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