Car les Terrasses du Parc accueillaient le meeting de lancement de la campagne des élections métropolitaines pour la candidate RN Tiffany Joncour.
La députée avait réuni autour d’elle son homologue parlementaire Julien Odoul, ainsi que les 13 candidats qui tenteront avec elle de ravir la Métropole de Lyon aux écologistes, ou a minima constituer un groupe au conseil – ce qu’Andrea Kotarac avait échoué à faire en 2020.
Le dispositif de forces de l’ordre était déployé face à la menace d’une manifestation de l’extrême-gauche. Environ 200 personnes se sont en effet réunies aux Charpennes pour dénoncer la tenue de ce meeting. Parmi eux quelques personnalités comme les candidats LFI aux municipales Mathieu Garabedian (Villeurbanne) et Albert Lévy (Lyon 3e) ou encore le porte-parole de la Jeune Garde Zine-Eddine Messaoudi.

« C’est inquiétant pour notre démocratie, un lancement de campagne n’a rien d’exceptionnel, on devrait être dans un moment de débat démocratique », regrette Tiffany Joncour qui s’exprimait lors d’une conférence de presse avant son meeting.
Jusqu’où ira cette violence ? », s’inquiète celle qui « attend des réactions. La préfecture a réagi pour les messages anti-police projetés samedi lors de la Fête des Lumières, mais rien sur les messages anti-RN. Comme si c’était normal. Au meeting, y a des curieux, des militants, ces gens-là ne devraient pas être inquiétés ».
Julien Odoul à ses côtés estimait que « l’extrême-gauche est un cancer pour notre démocratie et constitue une menace sérieuse pour tous les démocrates et tous ceux qui ne correspondent pas à leur idéologie de la violence. Le dispositif de sécurité déployé pour ce meeting, c’est choquant. Ça devrait révolter tout le monde ».
« On veut redonner la voix aux communes »
Concernant les élections métropolitaines, Tiffany Joncour s’appuiera sur des candidats qui, pour certains, le seront aussi aux élections municipales. C’est le cas évidemment d’Alexandre Dupalais, candidat UDR-RN à Lyon et qui est investi dans la circonscription métropolitaine Lyon Sud-Est, mais aussi de Gérald Canon (Villeurbanne), Marco Charavia (Corbas et Portes du Sud) ou encore Tim Bouzon (Décines et Rhône Amont).
« On veut redonner la voix aux communes », promet la députée de la 13e circonscription du Rhône, qui fera campagne sur trois thèmes principaux : mobilités, sécurité et développement économique/pouvoir d’achat.

« Il faut tourner la page de la gauche et de l’extrême gauche dans toutes les municipalités qu’elles dirigent avec des résultats calamiteux et dévastateurs. Ce fut un laboratoire du pire », renchérit Julien Odoul, qui qualifie le Rassemblement national de seul parti capable de « constituer un rempart à l’islamogauchisme municipal. La droite lyonnaise est relativement discrète sur les manifestations de l’extrême gauche ».
Interrogée sur le fait que Jean-Michel Aulas a prévenu que Coeur Lyonnais et Grand Coeur Lyonnais ne ferait aucune alliance avec les extrêmes au premier comme au second tour, Tiffany Joncour a contre-attaqué : « Il dit qu’il ne fera alliance avec nous ? Ça tombe bien parce qu’on ne veut pas s’allier à ce bloc informe, cette mascarade qui va de la droite au socialisme en passant par la macronie. Son camp est fébrile car ils savent qu’ils ne pourront pas faire sans nous, sans notre groupe ».
Et demain ? « Les 14 candidats vont aller sur le terrain », promet Tiffany Joncour. « Chaque voix va compter et être utile », concluait Julien Odoul, incitant les Grands Lyonnais à voter pour ce scrutin, grande répétition générale avant la présidentielle 2027 très attendue par le RN.