Elle aurait agi sous les yeux médusés des autres voyageurs. Selon nos informations, une femme soupçonnée d’avoir commis des violences contre son fils de 6 ans dans le TGV a été interpellée en gare de Marne-la-Vallée-Chessy (Seine-et-Marne) samedi en début de soirée.
Contacté, le parquet de Meaux indique ce dimanche que la suspecte, âgée de 42 ans, a été placée en garde à vue par les policiers du commissariat de Lagny-sur-Marne pour des faits de « violences volontaires par ascendant sur mineur de 15 ans ».
Les faits se sont produits en fin d’après-midi à bord d’un TGV qui circulait entre Lille (Nord), où vivent la quadragénaire et l’enfant, et Nîmes (Gard). D’après les témoignages de plusieurs voyageurs qui se trouvaient dans la rame, cette femme se serait mise en colère après que son fils venait de renverser une boisson.
Plusieurs signalements des voyageurs
Toujours selon les différents témoins, elle aurait attrapé la tête de l’enfant avant de la cogner contre la tablette qui se trouve au dos des sièges. Elle lui aurait ensuite tiré les cheveux et étranglé.
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Choqués de la scène qui venait de se jouer devant eux, « plusieurs usagers ont effectué un signalement via le 3117 », précise une source proche du dossier. Ce numéro – ou le 31 117 par SMS – permet aux voyageurs de signaler des situations de violences dans les transports en commun de la SNCF et de la RATP.
Après cet appel, les agents de la sûreté ferroviaire de la SNCF ont été sollicités pour intervenir lors de l’arrêt du train en gare de Marne-la-Vallée-Chessy, qui dessert Disneyland Paris. La suspecte a ainsi été interpellée sur le quai avant d’être transportée au commissariat par les policiers.
Le garçon pris en charge par l’aide sociale à l’enfance
Dimanche en fin d’après-midi, la suspecte était toujours entendue par les policiers du commissariat de Lagny-sur-Marne. L’un des enjeux étant pour les enquêteurs de pouvoir caractériser la nature des violences, si celles-ci sont habituelles et leur potentielle récurrence. D’après nos informations, la suspecte serait déjà connue des services de police. Interrogé sur ce point, le parquet de Meaux n’a pas souhaité faire de commentaires à ce stade.
Quant à l’enfant, il a été placé dans un foyer pour y passer la nuit. « Il a été pris en charge de manière temporaire par les services de l’aide sociale à l’enfance », précise le parquet.
D’autres mesures pourraient être décidées en fonction des suites judiciaires qui seront données à cette affaire. Si le parquet décide de poursuivre la quadragénaire et que celle-ci est reconnue coupable des faits dont elle est suspectée, elle encourt une peine de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
À ce stade, la notion d’ITT n’a pas été communiquée. Mais si celle-ci est supérieure à huit jours, la peine encourue passe à dix ans.