La Justice a peut-être prononcé un non-lieu, mais ces militantes ne comptent pas lâcher l’affaire. Un spectacle de l’humoriste Ary Abittan a été interrompu par des militantes féministes samedi 6 décembre au soir au théâtre des Folies Bergères dans le 9e arrondissement de Paris, rapportent Le Media et Actu Paris ce dimanche.

Issues du collectif Nous toutes, quatre militantes qui étaient présentes dans la salle se sont manifestées vers 20 heures avec des masques de l’humoriste où figurait la mention « violeur » sur le front. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo publiée par Le Media sur Instagram, elles ont scandé « Ary Abittan violeur » avant d’être repoussées avec violence hors de la salle.

Ary Abittan répond aux féministes qui veulent interdire son spectacle : « Je ne les combats pas »

Elles ont fait ici référence à l’accusation de viol qui pesait contre l’acteur depuis 2021. Accusé d’avoir violé une jeune femme de 24 ans à l’époque, le comédien de 51 ans avait été mis en examen et soumis à un contrôle judiciaire, avant que la justice ne prononce un non-lieu en avril 2024. Une décision confirmée en appel en janvier 2025.

Sauf que comme le rappelle le collectif Nous Toutes, « un non-lieu n’est pas un acquittement, c’est juste la fin des poursuites ». « Nous Toutes refuse de voir se dérouler la réintégration médiatique et professionnelle d’un homme qui est accusé de viol », ajoute le collectif. Et d’ajouter : « ceux qui séparent l’homme de l’artiste insultent les victimes »

Les militantes agressées

La scène n’aura duré que quelques petites minutes, les militantes se faisant refouler par des spectateurs et le service de sécurité. « Pétasse », « cassez-vous », peut-on entendre sur la vidéo. Le collectif assure d’ailleurs que ses membres ont subi « des coups au visage », ainsi que la journaliste du Media présente sur place.

Absent de l’espace public pendant trois ans Ary Abittan est revenu en début d’année sur scène avec son spectacle intitulé « Authentique ». En octobre dernier, il affirmait sur RTL qu’il « ne peut pas vivre dans le soupçon des autres ». Il a répondu directement à ses détractrices, qui viennent régulièrement perturber l’entrée de ses spectacles. « C’est dur (à vivre) parce qu’elles manifestent devant un gars qui a été blanchi trois fois par la justice, alors que je ne les combats pas, parce que la libération de la parole est extrêmement importante », avançait-il.

« Je ne sais pas ce qu’elles pensent, en tout cas j’ai envie de leur dire que je marche vers la lumière, je marche avec la justice, avec la vérité. La vérité a été dite et dans ces histoires-là, la parole de l’un ne peut pas effacer la parole de l’autre. C’est pour ça que la justice est très importante », insistait alors le comédien aperçu dans la série de films Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?

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