«  Cycles de vie parle du cycle des saisons et des émotions que l’on essaie d’apprivoiser », explique Aurélie Da Silva, autrice originaire de Saint-Vallier. Un an et demi après la sortie de son roman Même le néant peut s’effacer chez Hello Éditions, Aurélie Da Silva, enseignante en anglais au collège à Montceau-les-Mines, a signé pour un nouveau livre qui regroupe une sélection de 39 poèmes écrits tout au long de sa vie. « Il est organisé en quatre chapitres, quatre thèmes. Je m’inspire beaucoup de la météo, je fais des liens avec la nature, les jours beaux et moins beaux… » Si le recueil ne sort qu’en 2025, son acceptation par la maison d’édition ne date pas d’hier.

Doublement sélectionnée

En janvier 2023, l’autrice reçoit deux mails avec deux bonnes nouvelles. « J’avais envoyé mes deux manuscrits en même temps. Il fallait remplir un formulaire pour chacun en indiquant une adresse mail. Je me suis mélangée et pour l’un, j’ai mis mon adresse mail de spams », s’amuse Aurélie Da Silva en se remémorant ce moment.

Mais cette petite erreur ne gâche rien et permet à l’autrice d’assurer un avenir à ses deux écrits. « La maison d’édition a décidé de publier le roman en premier et un an et demi après le recueil pour laisser le temps au premier de vivre. » Pour arriver à ce résultat, il a fallu que chaque manuscrit soit validé par au moins quatre personnes du comité de lecture chez Hello Éditions.

Libérer ses émotions

C’est à l’adolescence qu’Aurélie Da Silva se lance dans la poésie. « J’écrivais beaucoup quand je ressentais de fortes émotions et à l’adolescence, on en ressent beaucoup. C’était ma façon d’exprimer ce que je ne pouvais pas dire à haute voix. » Au total, elle aura écrit près d’une centaine de poèmes.

« J’en ai surtout écrit pendant mes études. Aujourd’hui, j’ai moins le temps et j’ai mûri aussi. Quand je reprends ceux que j’ai écrits au lycée, c’était plus personnel et plus immature. Ce n’est pas ceux que j’ai mis dans Cycles de vie  », remarque l’autrice. Un exutoire qu’elle est heureuse de pouvoir partager aujourd’hui.

« Je voulais qu’il sorte pour être fière »

« C’est plus simple de s’ouvrir sur une histoire qui n’est pas la vôtre, comme dans un roman. J’ai toujours peur de l’accueil pour les poèmes les plus personnels. Mais je voulais qu’il sorte pour être fière. Et pour que ça ne reste pas qu’un document Word », sourit Aurélie Da Silva en regardant son livre. Parmi les 39 poèmes, deux sont particulièrement rattachés à sa vie.

« Il y en a un sur ma fille et un sur le deuil. Je l’ai écrit après le décès de mon père qui est survenu deux jours avant la sortie de mon roman : Même le néant peut s’effacer. Il était fier de dire que j’étais une écrivaine », se souvient l’autrice avec émotion.

Normalement, ça ne s’arrêtera pas là

Soutenue par sa famille et passionnée, l’enseignante ne compte pas s’arrêter maintenant. « Je ne ferai peut-être plus de recueil de poèmes car j’en écris moins, mais j’ai un roman en cours. Il y a aussi Déchiré , un livre numérique que j’ai sorti il y a longtemps et qu’il faudra que je retravaille si je décide un jour de le sortir en papier », précise Aurélie Da Silva.

Grâce à un partenariat avec Hachette, Hello édition peut bénéficier de leur réseau de distribution. « C’est un avantage car ça permet d’avoir accès au livre partout. Il suffit de se rendre dans sa librairie et de commander le livre. » En 2023, une centaine d’exemplaires de son premier roman ont été vendus. Pour ceux qui voudraient rencontrer Aurélie Da Silva, elle devrait être en dédicace à la librairie De Deux choses lune prochainement et aux Carnets de Philéas au Creusot, début juillet.