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Environ 170 étrangers jugés dangereux, dont plus de la moitié liés à l’extrémisme, ne peuvent être expulsés du Royaume-Uni en raison du cadre juridique établi par la Cour européenne des droits de l’homme, selon un rapport du ministère de l’Intérieur britannique.

Publié le 7 décembre 2025 à 17h54

Environ 170 étrangers jugés dangereux, dont plus de la moitié liés à l’extrémisme, ne peuvent être expulsés du Royaume-Uni, indique un rapport du Home Office. © Photo Cameron Scott/ZUMA/SIPA

Environ 170 étrangers jugés dangereux, dont plus de la moitié liés à l’extrémisme, ne peuvent être expulsés du Royaume-Uni, indique un rapport du Home Office. © Photo Cameron Scott/ZUMA/SIPA

Le Home Office britannique, équivalent du ministère de l’Intérieur en France, a reconnu qu’environ 170 ressortissants étrangers jugés dangereux ne peuvent pas être expulsés du Royaume-Uni, plus de la moitié étant liés à des activités terroristes ou extrémistes, rapporte GB News le 7 décembre. Cette révélation, issue d’une étude sur l’égalité publiée avec le projet de loi « Border Security, Asylum and Immigration », a provoqué un tollé politique outre-Manche.

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Selon le document, « environ 170 personnes sont actuellement sous statut de « séjour restreint », dont plus de la moitié ont été impliquées dans des activités liées au terrorisme ou à l’extrémisme ». Les mesures imposées peuvent inclure bracelet électronique, obligation de résidence, couvre-feux et restrictions d’activités en ligne.

Nigel Farage réagit

Dans le cadre des réformes menées par la ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood, l’exécutif veut limiter les recours de dernière minute fondés sur l’article 8 de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et instaurer un modèle de recours unique « one shot » pour accélérer les procédures. Les juges seront invités à privilégier la sécurité publique face aux décisions de la juridiction européenne. La ministre avait récemment dénoncé des pratiques d’« asylum shopping » en Europe visant le Royaume-Uni – des migrants déposant plusieurs demandes d’asile dans différents pays européens pour maximiser leurs chances d’obtenir un titre de séjour.

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Réagissant à cette révélation, le chef de Reform UK, Nigel Farage, a réitéré sa volonté de voir le Royaume-Uni « quitter la CEDH » et de « ne plus respecter la Convention de 1951 sur les réfugiés, la Convention des Nations unies contre la torture et la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains », qu’il estime obsolète.

Nigel Farage a également accusé le gouvernement britannique conduit par Keir Starmer d’être « rempli à ras bord d’avocats woke des droits de l’homme » qui « donnent la priorité à une cour étrangère à Strasbourg plutôt qu’à la sécurité du peuple britannique ».