Lundi, deux hommes âgés de 55 et 61 ans vont comparaître à Lyon pour un transport de stupéfiants d’envergure.
Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir assuré un go-fast depuis l’Espagne, intercepté le 3 décembre au péage de Tain-l’Hermitage, après plusieurs heures de surveillance sur l’axe autoroutier.
L’antenne lyonnaise de l’OFAST avait repéré la veille la préparation d’un acheminement de résine de cannabis vers l’agglomération lyonnaise. Les investigations ont rapidement mis au jour un dispositif rodé : un SUV Peugeot 5008, signalé volé à Saint-Étienne et équipé de fausses plaques, ainsi qu’un fourgon Opel Vivaro chargé de précéder la cargaison pour repérer d’éventuels contrôles.
Le lendemain, en fin d’après-midi, le convoi est localisé près de la frontière espagnole, à Banyuls. Les surveillances s’intensifient, jusqu’à l’interpellation du conducteur du SUV au péage de Tain-l’Hermitage, à 21h20. Quelques minutes plus tard, le fourgon « ouvreur » est stoppé dans la commune de Gervans. Dans le coffre du SUV, les enquêteurs découvrent cinq « valises marocaines » contenant au total 200 kg de résine de cannabis, rapporte le Parisien.
Selon leurs déclarations, les deux hommes, décrits comme deux « retraités » du banditisme lyonnais, auraient été recrutés par un tiers resté dans l’ombre, contre une rémunération comprise entre 4 000 et 5 000 euros. Ils ont été placés en détention provisoire dès le 6 décembre, avant leur présentation devant la justice lyonnaise ce lundi 8 décembre.