« Ici, vous n’avez pas l’impression d’être à Marseille. » Un sentiment partagé aux Accates, où la vie ressemble à celle d’un petit village provençal. Quand on arpente les rues pentues et étroites, comme celle de la place Jeanne d’Arc, l’impasse qui monte jusqu’à l’école ou la traverse des Fenêtres rouges, on est en effet loin de la grande ville, de son dynamisme architectural et de son effervescence.

Car l’ancien hameau du 11e arrondissement, où cohabitent un peu plus de 2 000 âmes, a résisté à la bétonisation : pas d’immeubles ici, mais des maisons individuelles – autant de belles et grandes villas que de pavillons cossus dans des lotissements – qui sont sorties de terre, là où poussaient les oliviers et les noyers mais surtout les vignes. Un combat que les Accatois continuent de mener, comme lors de leur forte mobilisation d’avril dernier pour s’opposer à un projet de sept immeubles et 65 logements à la Jouvène.

Le développement industriel de Marseille a épargné ce quartier, lui permettant de conserver son calme et sa quiétude. Un « esprit pagnolesque » dit-on même au restaurant les 3 Frères, ouvert par Guillaume, Jean et Léo Servant, nés aux Accates et jamais partis. Sur la place de l…

Illustration du dossier Quartiers de Marseille