Malgré la victoire nette de Gloucester, une action interpelle : le simple carton jaune infligé au flanker de Gloucester Deian Gwynne après un contact dans la zone des yeux de Florent Vanverberghe…
La victoire de Gloucester ne souffre d’aucune contestation : 34-14, quatre essais à deux, une dynamique nettement à l’avantage des Anglais. Pourtant, une question demeure en suspens, lourde comme le ciel de Gloucester dimanche après-midi : le Castres Olympique ne peut-il pas nourrir quelques regrets ? Voire un brin de colère ? Car l’action qui a fait tiquer tout le stade en seconde période reste un tournant potentiel. Le troisième ligne de Gloucester Deian Gwynne, en tentant de se dégager d’un ruck, laisse clairement traîner sa main dans la zone des yeux de Florent Vanverberghe. Pas de pression manifeste, pas d’intention malveillante, soit. Mais un geste qui, selon les standards actuels de World Rugby, tombe sous la catégorie « tolérance zéro ». Résultat : simple carton jaune. Dix minutes sur le banc et on repart, selon Sam Grove-White, l’arbitre écossais de la rencontre.
Difficile à expliquer
Et c’est bien là que l’incompréhension naît. Car si la philosophie affichée de World Rugby depuis plusieurs décennies est de protéger la tête et les yeux, comment expliquer une sanction si légère pour Gwynne, quand d’autres, à l’image d’Eben Etzebeth lors de son geste appuyé face au pays de Galles, ont hérité de plusieurs semaines de suspension ? Certes, tous les gestes ne se valent pas. Certes, l’intention n’était pas la même. Mais entre des dizaines de semaines pour le Springbok et dix petites minutes pour le Gallois, difficile de ne pas percevoir une justice à géométrie variable. Le CO n’a pas perdu uniquement sur cet épisode. Gloucester était plus fort, plus déterminé, point final. Mais dans un rugby où chaque détail compte, cette décision laisse un arrière-goût amer. A minima…