Ouvrir ou ne pas ouvrir les commerces le dimanche, en particulier en décembre ? Le débat est récurrent, entre les élus d’une part, les organisations syndicales et patronales d’autre part. En ce mois de décembre 2025, les commerces, pas tous (1), ouvrent trois dimanches, les 7, 14 et 21. Le même dispositif sera arrêté pour l’an prochain, comme l’a dit la maire (PS) de Nantes, Johanna Rolland, à la fin du conseil municipal, vendredi 5 décembre.

Pourtant, cette ouverture dominicale, trois fois au cours du mois de décembre, ne fait pas l’unanimité dans sa majorité. Les Écologistes n’en veulent pas, les Communistes non plus.  Parce que les travailleuses et les travailleurs ont besoin de temps de repos hebdomadaires, en décembre comme les autres mois de l’année, et ça n’augmentera pas le chiffre d’affaires des commerçants ni le pouvoir d’achat des consommateurs », argumente Nathalie Blin, élue du quartier Malakoff/Saint-Donatien. Une bonne raison de  voter contre  ces dimanches pour les écolos, comme l’a rappelé Marie Vitoux, pour qui le dimanche ne doit pas être  un jour supplémentaire de consommation ».

« Les commerçants ont besoin d’un soutien »

Pour le chef de file de la droite nantaise, Foulques Chombart de Lauwe (Les Républicains), au contraire, ces ouvertures supplémentaires permettent de mettre  du beurre dans les épinards, à la veille de Noël », pour les salariés. Sur ce sujet, il a reçu l’appui – souligné par Johanna Rolland – de son collègue de l’opposition, Julien Bainvel (Les Républicains).  Dans le contexte actuel, les commerçants ont besoin d’un soutien supplémentaire et ça passe par l’ouverture d’un quatrième dimanche en décembre. 

Des oppositions à ces ouvertures du dimanche venues des bancs de la majorité comme de l’opposition. Comme l’an dernier. Mais qui n’empêcheront pas l’ouverture en décembre 2026, trois dimanches, les 6, 13 et 20 décembre. En application du Code du Travail (article L. 3132-26), Johanna Rolland pendra un arrêté, dans les jours qui viennent, qui validera ces ouvertures.

(1) les commerces à prédominance alimentaire de plus de 400 m² sont exclus de cet accord.