Au terme d’un immense succès (72-42), notamment grâce à une folle remontée, les Toulonnais ont composté leur billet pour les quarts de finale de Champions Cup. Retrouvez ce qui a plu et déplu à la rédaction du Figaro.

TOPS

Melvyn Jaminet d’abord en trombe puis en feu

Auteur d’une énorme performance, au cours de laquelle l’ancien Toulousain a inscrit 32 points avec un doublé à la clé, Jaminet, à l’image de son équipe, s’est montré très inspiré en seconde période. Une performance très aboutie de la part de l’arrière toulonnais, qui s’est montré très disponible à de nombreuses reprises et qui n’a manqué que deux petites transformations sur les dix essais toulonnais. Interrogé sur la première période ratée des siens, l’international a décrit un excès «d’excitation» qui a finalement viré à la maladresse en début de match.

Le coaching gagnant de Pierre Mignoni

Alors qu’il avait déclaré avant la rencontre que si le RCT se qualifiait, les Toulonnais le feraient à 23 et non à 15, l’entraîneur de 48 ans a bel et bien tenu sa promesse, lui qui a réalisé cinq remplacements, tous déterminants dans le succès toulonnais. À l’image de l’entrée de Baptiste Serin à la place de White (un essai marqué) ou de Tuicuvu (un essai en fin de match marqué), Mignoni a su trouver les mots justes à la mi-temps pour relancer son XV en mauvaise posture après les premières 40 minutes.

Facundo Isa, l’Argentin qui ne lâche rien

Auteur d’un triplé au cours de cette rencontre, le troisième-ligne argentin, réputé pour sa puissance, a redonné un second souffle au RCT après une première période personnelle ratée, déclarant : «Même pour moi, ce n’était pas évident, j’ai perdu deux, trois ballons. Maintenant on est en quarts de finale et ce sera à Mayol. On savait que si on jouait ensemble, on pouvait sortir la tête de l’eau. On a joué en équipe puis on a commencé à marquer.» L’Argentin annonce la couleur pour les quarts de finale !

FLOPS

Les Saracens perdent pied

Dépassés dans tous les secteurs du jeu, les Sarries ne sont pas parvenus à faire persévérer le doute dans les têtes toulonnaises, eux qui menaient pourtant à la mi-temps. Pris à la gorge dans chaque possession adverse, les Anglais n’ont pas réussi à tenir la cadence, et n’ont eu que très peu de possessions dans le camp adverse. Pour autant, les Saracens – avec leur équipe remaniée – ont tout même eu le mérite d’être devenus la première équipe à inscrire plus de 35 points à Mayol cette saison.

La défense toulonnaise en première période

Dans un stade Mayol à guichets fermés, les Toulonnais ont pour peu dire céder à la pression en première période avec une succession d’essais casquettes encaissés. Ballons relâchés, plaquages manqués, le secteur défensif toulonnais était aux abois dans le premier acte, également marqué par une grande efficacité des Anglais sur chacune de leurs possessions. Un premier rideau effacé en une seule passe et même le grattage de Facundo Isa qui s’est transformé en passe décisive pour Gonzalez sont les deux exemples marquants de ces maladresses.

Alex Goode souvent pris…

Quintuple champion d’Angleterre, l’arrière de 36 ans n’a pas réalisé la meilleure performance de sa longue carrière contre le RCT à Mayol. Coupable de nombreux retards de placement sur les ballons portés et sur les transmissions rapides toulonnaises en seconde période, l’ancien international du XV de la Rose a peu trouvé ses partenaires dans le jeu long. Sa performance est plutôt à l’image de l’impuissance des Saracens face à la réaction toulonnaise en seconde mi-temps.