REPORTAGE – Trois semaines après l’assassinat de Mehdi Kessaci, les associations luttent pour ne pas céder à la résignation face au narcotrafic qui gangrène la ville, malgré la violence, la misère et un manque de moyens.

«Il y a eu le monsieur qui est mort  en octobre rue de Crimée, devant le Basic Fit, se remémore Maylis, une tasse de café à la main, dans son bureau du troisième arrondissement de Marseille. Ce n’était vraiment pas très loin d’ici.» Il y a eu également ce jeune homme d’à peine 18 ans abattu de quatre balles dans le dos dans une des tours de la cité Bel Horizon, à dix minutes à pied de là. À un kilomètre également, le site d’Orange a provisoirement fermé ses portes, la direction estimant que la sécurité des salariés n’était pas assurée face au narcotrafic. Le tout en à peine deux mois.

En ce matin de fin novembre, Maylis égraine les homicides et incidents qui ponctuent son quotidien et celui de ses collègues, au sein de l’association Massajobs. «Mais je ne viens pas au boulot tous les jours en me disant que je vais me faire tuer, je vous rassure !», lance-t-elle dans un sourire. «Mais c’est vrai qu’il y a un climat de violence. De fait, ça fait partie du quartier.» L’association d’aide…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Le Figaro

Vente Flash

-50% sur l’abonnement numérique

Déjà abonné ?
Connectez-vous