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Rédaction Actu
Publié le
7 déc. 2025 à 21h28
On en entend moins parler que les étoiles filantes du mois d’août, les fameuses Perséides. Pourtant, les Géminides d’hiver sont particulièrement spectaculaires. Et elles devraient être très visibles cette année. On vous explique pourquoi.
Des poussières semées par un astéroïde
Une pluie d’étoiles filantes, ce sont des poussières d’astéroïdes ou de comètes qui brûlent dans notre atmosphère.
Les Géminides, elles, sont des poussières semées par l’astéroïde Phaeton, qui pourrait être un noyau de comète « asséché ».
Le nom Géminides vient de la constellation des Gémeaux qui abrite le radiant, le point d’où semblent venir les météores par effet de perspective.
100 à 150 étoiles filantes par heure
Mis à part les passionnés d’astronomie, quelques fêtards et les noctambules, rares sont ceux qui s’aventurent dehors, au cœur de la nuit, pour aller regarder les étoiles filantes. Pourtant, le week-end prochain, dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 décembre 2025, le ciel, à condition qu’il soit dégagé, va nous réserver un beau spectacle.
« Il faudra bien se couvrir », prévient Jérémie Vaubaillon, astronome de l’Observatoire de Paris. Interrogé par actu.fr, il indique qu’en sortant « seulement une ou deux heures, on devrait être en mesure de voir plusieurs dizaines d’étoiles filantes ». Même les enfants peuvent les observer : elles seront très abondantes et brillantes.
Le pic est attendu au cœur de la nuit, entre 2 et 3 h du matin, pour les plus déterminés, avec pas moins de 100 à 150 étoiles filantes par heure. Et nombre d’entre elles devraient être bien visibles cette année.
« Une période assez idéale pour les voir »
Car, alors qu’une super pleine Lune a illuminé le ciel vendredi 5 décembre, sa lumière aura déjà bien diminué le week-end suivant. « Les conditions d’observation des Géminides s’avèrent bien plus favorables qu’en 2024, puisque la Lune sera cette année relativement discrète, avec une illumination à 30 % », indique la Cité de l’Espace.
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Surtout, la Lune ne se lèvera qu’à 3 heures du matin. Donc la première partie de la nuit est une période assez idéale pour les voir.
Jérémie Vaubaillon
astronome de l’Observatoire de Paris
En effet, si l’organisme très sérieux qu’est l’International Meteor Organization (IMO) qualifie les Géminides de « plus forte pluie de météores de l’année », leur observation dépend véritablement de la lumière émise par la Lune, qui permet de les distinguer plus ou moins bien dans le ciel.
Les conseils pour en voir le plus possible
Pas besoin de se coucher trop tard pour voir les Géminides, même si, comme elles tombent en plein week-end, nombreux sont ceux qui pourront faire la grasse matinée. D’ailleurs, la nuit précédente (du 12 au 13 décembre) et la nuit suivante (du 14 au 15 décembre) pourront aussi réserver quelques surprises si l’on regarde bien la voûte céleste.
Pour les voir au mieux, le professeur d’astronomie à l’Observatoire de Paris livre ses conseils : « Il faut regarder vers le nord ou vers le sud. En fait, les Géminides proviennent de la constellation des Gémeaux, d’où leur nom, qui se situe à l’est. On appelle ce point le radiant. Il ne faut pas regarder dans cette direction. »
Quand on roule sur l’autoroute et qu’il pleut, on a toujours l’impression que les gouttes qui s’écrasent sur le pare-brise viennent de l’avant, alors qu’elles tombent verticalement. C’est dû à la vitesse de la pluie et de la voiture. Donc si on regarde le point d’origine des étoiles filantes, à savoir la constellation des Gémeaux, on les verra moins longtemps, elles seront moins persistantes. Il vaut mieux regarder à 45 °C du radiant.
Jérémie Vaubaillon
Le ciel doit également être dépourvu de nuages et de pollution lumineuse. On parle ici de la pollution lumineuse urbaine, comme celle des lampadaires, des lumières d’une maison ou d’un voisinage. Mais il faut aussi veiller à ne pas trop regarder son smartphone avant d’admirer le ciel à la recherche de ces poussières célestes.
Il faut en effet entre 10 et 15 minutes à nos yeux pour s’habituer à l’obscurité. Et nos yeux (et notre patience) sont les meilleures armes pour observer ce spectacle.
Les Ursides arriveront un peu après
Et pour ceux qui rateront le rendez-vous, vous pourrez toujours tenter d’apercevoir les Ursides, une pluie d’étoiles issues de la comète 8P/Tuttle, et dont le radiant est dans la Petite Ourse.
Ces dernières, dont le pic est annoncé dans la nuit du 21 au 22 décembre autour de 6 h 40, seront bien plus modestes que les Géminides, avec environ 10 étoiles filantes par heure.
Cependant, la Nouvelle Lune n’émettra que peu de lumière, et si la météo est clémente, il sera facile de les voir !
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