À quoi ressemblera le service national militaire et volontaire relancé par Emmanuel Macron dans un contexte de menaces russes ? Prévu pour durer dix mois, il s’adresse à des jeunes de 18 à 25 ans sélectionnés. Il ne s’agit pas de les envoyer en Ukraine, ils resteront sur le territoire national.
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Publié le 08/12/2025 06:23
Temps de lecture : 3min
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La base aérienne d’Orange, dans le Vaucluse. (MATHILDE VINCENEUX / RADIO FRANCE)
Sur la base aérienne d’Orange, les cent premiers volontaires du service national militaire arriveront en septembre 2026. Ils seront logés dans des dortoirs, à cinq par chambre, explique l’adjudant Aldo, qui annonce la couleur : « Bien sûr, les chambres ne seront pas mixtes. Ce seront des chambres personnels masculins et personnels féminins. Les lits au carré bien sûr, et pas de posters, de choses personnelles. Des douches et WC communs ».
Et les jeunes seront tout de suite mis dans le bain : réveil à 6 heures. Et « le passage chez le coiffeur est prévu le premier jour », annonce le lieutenant-colonel Yann. « Autre anecdote, on leur retire leur téléphone portable. Mais c’est vraiment pour être focus sur cette formation qui sera tout de même exigeante », prévient-il. Le premier mois, les jeunes volontaires apprendront les bases du métier de militaire, « porter l’uniforme, marcher au pas, le maniement des armes, le fusil d’assaut, les techniques de corps à corps, de combat rapproché », énumère l’officier supérieur, qui résume : « les fondamentaux ».
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Des militaires s’entraînent sur la base aérienne d’Orange où 100 premiers volontaires sont attendus en septembre 2026. (MATHILDE VINCENEUX / RADIO FRANCE)
C’est la même formation de base que pour les jeunes qui ont choisi de s’engager, avec combat et entraînement au tir. Une fois ce premier mois de formation terminé, les jeunes du service national seront affectés dans l’une des 27 bases aériennes de métropole ou d’outre mer pour exercer un métier. « La base aérienne, c’est une petite base vie, explique la générale Valérie Godin, qui s’occupe du recrutement. On y mange, on y dort, on y travaille surtout ».
« Ils peuvent être affectés dans n’importe quel emploi suivant ce qu’ils ont envie de faire. On va les projeter sur plus de 30 métiers différents. »
La générale Valérie Godin
à franceinfo
Payés 800 euros par mois, les jeunes pourront rejoindre les patrouilles de l’opération Sentinelle, surveiller les aéroports ou encore travailler dans les cantines, les infirmeries, ou être au plus près des hélicoptères et avions de chasse, avec les mécanos ou les armuriers. « Ils pourront aider l’armurier qui s’occupe de monter les armes, la bombe, armer les canons ou encore changer le siège éjectable », détaille la générale Valérie Godin.
Ils pourront aussi travailler avec les pilotes d’avion de chasse, au poste de marqueur par exemple, présente le capitaine Valentin, pilote de rafale de l’Escadron de chasse 1/5 Vendée. « C’est un emploi qui est totalement ouvert au service national, rassure-t-il. Le marqueur est présent pour aider et faciliter toute la planification et la conduite des vols ». L’armée de l’air a déjà reçu 200 candidatures de jeunes pour le service national. Elle espère en former 600 la première année, sur la base aérienne d’Orange et sur celle d’Évreux.