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Ancien chef d’entreprise et tête d’une liste « ni de gauche, ni de droite » pour les municipales 2026, Pierre Pezzin propose une mesure radicale : renommer Toulouse « Tolosa ». Un changement qui se veut à la fois une rupture avec le passé et un symbole de puissance et d’ouverture vers le Sud.
L’arène politique toulousaine s’anime déjà en vue des élections municipales de 2026 avec l’émergence d’une proposition singulière portée par Pierre Pezzin, un jeune retraité de 62 ans. Ancien dirigeant de la banque Barclays, il se lance dans la course à la mairie avec une liste « d’alternative citoyenne » se positionnant résolument hors des clivages partisans traditionnels. Son mouvement, « Pour un langage citoyen », affiche l’ambition d’être pleinement représentatif de la diversité de la population locale.
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La mesure phare de son programme, annoncée en rupture avec l’administration actuelle qu’il souhaite remplacer dès mars 2026, est le changement de nom de la ville. « Dès que je serai élu maire de Toulouse, je rebaptiserai la ville Tolosa », affirme catégoriquement Pierre Pezzin. Cette initiative est justifiée par la nécessité de « marquer une rupture avec le passé, un passé qui devient de plus en plus lourd en termes de notoriété, financièrement aussi ».
Le choix de « Tolosa » est chargé de symbolisme. L’ancien nom latin de la cité évoque pour lui une période où la ville était « très puissante », assurant une plus grande indépendance vis-à-vis des instances nationales. Il y voit ainsi un « symbole de force ». Mais au-delà de l’ancrage historique, le candidat y projette une vision tournée vers l’avenir et le Sud.
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« Tolosa, c’est un nom à consonance latine donné il y a des millénaires de ça par des gens aussi venus du Sud, les Romains », explique Pezzin. Cette orientation géographique est pour lui essentielle, car elle représente « toute la force de cette collaboration et des échanges humains vers le sud ». Il mentionne explicitement l’Espagne, l’Italie, le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, communautés qu’il juge « très représentées à Toulouse » et dont il souhaite faire « une force » pour la ville.
Sur le plan pratique, l’ambition de restaurer le nom historique est loin d’être une simple formalité. Les procédures légales pour le changement de nom d’une commune sont strictes, nécessitant un vote favorable du conseil municipal, un accord du conseil départemental de Haute-Garonne, puis un décret officiel de l’État. De plus, la motivation ne peut être uniquement symbolique ou politique. Cependant, le nom de « Tolosa » étant l’appellation latine historique de la cité, il pourrait s’inscrire dans une démarche de restauration historique potentiellement jugée acceptable. Pierre Pezzin minimise les contraintes logistiques, arguant que le nom « Tolosa » est déjà présent sur la signalisation routière en périphérie, aux côtés de « Toulouse ». Pour lui, il suffirait « d’inverser les panneaux » pour mettre « Tolosa en haut et Toulouse en bas » et le changement « se fera très facilement ». Mais, rien ne le garantit.