Une grande douceur touche la France cette semaine avec parfois plus de 15 degrés au nord du pays et jusqu’à 20 degrés au pied des Pyrénées. Malgré quelques averses, l’ambiance restera printanière au moins jusqu’à la fin de la semaine. Mais comment expliquer ce redoux ? ICI fait le point.

Rangez le bonnet et les gants cette semaine, les températures sont printanières ! Le pays gagne une dizaine de degrés avec des maximales dignes d’un mois d’avril ce lundi après-midi : 15 degrés à Bourges comme à Lille, 17 degrés à Biarritz, 13 degrés à Belfort et à Lyon, voire jusqu’à 20 degrés près des Pyrénées, selon Météo FranceCet épisode doit durer au moins jusqu’à la fin de la semaine.

Mais comment l’expliquer ? Alors que le début du mois de décembre était marqué par « une descente d’air polaire maritime » qui apportait des températures très froides selon franceinfo, cette fois, une dépression sur l’Atlantique « fait remonter de l’air chaud subtropical » du Maroc sur la France.

Une nouvelle illustration du dérèglement climatique

Cet événement est de moins en moins rare selon Robert Vautard, climatologue et directeur de recherche au CNRS. Pour lui, c’est surtout une énième illustration du dérèglement climatique. »Des températures de plus de 15 degrés en région parisienne, on a vu ça une vingtaine de fois depuis 80 ans, dont une dizaine de fois depuis 20 ans », a-t-il détaillé sur franceinfo. Le caractère exceptionnel de ces températures se caractérise surtout par des minimales très élevées. « On ne bat pas de records mais nous n’en sommes pas loin du tout », a-t-il par ailleurs souligné.

Des conséquences sur la végétation ?

La végétation, habituée au froid depuis plusieurs semaines, peut-elle mal vivre ce redoux ? « La végétation a besoin de froid l’hiver, c’est le cycle naturel, rappelle Robert Vautard. Dès qu’on sort des limites normales, elle peut se demander ce qu’il se passe. Elle peut s’imaginer que le printemps va arriver ». Le spécialiste évoque de possibles « dérèglements dans les écosystèmes ». Une plante « si elle pense que l’hiver est terminé et qu’elle va commencer à redémarrer, les bourgeons vont commencer à arriver, la sève va commencer à circuler de nouveau. (…) Le risque, c’est d’avoir de nouveau un épisode de froid qui peut faire geler les jeunes pousses », expliquait en 2024 auprès de franceinfo, Pascal Flament, un horticulteur.

Robert Vautard appelle aussi à surveiller la situation en moyenne montagne « dans les vallées alpines et pyrénéennes », notamment si de fortes pluies s’ajoutent à une fonte des neiges. « Cela augmente le risque de crues », a-t-il affirmé.

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