Une chose est sûre, elle est armée pour appréhender ce rendez-vous atypique qui peut changer du tout au tout sa jeune carrière professionnelle, désormais riche d’une victoire de prestige. Un succès qui pointait à l’horizon depuis quelques semaines, quelques mois. La licenciée au Golf Club d’Aix-les-Bains 1895 avait d’ailleurs pris un peu plus de volume encore cet été lors de l‘Amundi Evian Championship où, en plus de finir 21e pour son premier Majeur, elle s’était offerte un troisième tour de rêve, bouclé en 67 (-4) aux côtés de ses deux idoles, l’Australienne Minjee Lee et l’Américaine Nelly Korda.
« La victoire en Espagne ? Cela faisait un petit moment qu’elle tournait autour du pot », souffle Renaud Gris en guise de conclusion. « Depuis son arrivée sur le LET, elle est montée en puissance chaque année (Ndlr, 54e de l’ordre du mérite en 2023, 23e en 2024, 3e en 2025). Outre sa victoire, dans un tournoi qui compte, elle a aussi fini deux fois deuxième. Ce qu’elle est en train de vivre récompense une saison très solide, très constante. Elle a terminé en tête du nombre de birdies réussis cette année sur le LET (Ndlr, 263). Sur sa semaine en Espagne, elle a fait 24 birdies et trois eagles. Son jeu de fers est solide, elle prend beaucoup de greens en régulation (75,26 %). Alors c’est vrai que sur le petit jeu et le putting, elle a encore une marge de progression, mais elle a déjà bien avancé dans ce secteur. Et c’est indéniable que sur un plan mental, il y eu un vrai déclic à Évian. Elle a bien réussi à gérer ce tour le samedi avec Minjee Lee et Nelly Korda. Il y a eu une vraie prise de confiance. Elle était capable de rivaliser avec les meilleures. Cela lui a donné encore plus envie d’aller rejoindre ces joueuses aux États-Unis. »