Depuis le vendredi 5 décembre, la guerre qui fait rage depuis bientôt quatre ans sur l’autre rive de la mer Noire s’est dangereusement rapprochée des côtes bulgares. La menace s’est matérialisée en pleine tempête sous la forme d’un pétrolier en perdition à quelques encablures du village d’Ahtopol, dans le sud de la Bulgarie. Il s’agit du Kairos, l’un des deux navires de la “flotte fantôme” destinée à contourner les sanctions sur les hydrocarbures russes touchés fin novembre par des attaques de drones revendiquées par l’Ukraine.

Selon les autorités d’Ankara, le cargo, qui reliait l’Égypte au port russe de Novorossiisk, avait signalé une “attaque extérieure” qui a provoqué un incendie sur le pétrolier à environ 28 milles marins des côtes turques, rappelle le service en langue bulgare de Radio Free Europe-Radio Liberty. En quelques jours, l’attaque du pétrolier Virat avait également été revendiquée par l’Ukraine, tandis que la Russie accusait Kiev d’avoir également ciblé le Midvolga-2, qui transportait de l’huile de tournesol. Cette série d’incidents en mer Noire a provoqué de vives réactions de la Turquie.

Notons enfin que le Mersin, un pétrolier appartenant à cette flotte de l’ombre, a quant à lui été frappé au large des côtes du Sénégal.

“La Bulgarie est entraînée dans cette nou