Par
Julien Sournies
Publié le
8 déc. 2025 à 15h25
C’est une problématique qui touche globalement tous les centres-villes en France et celui de Saint-Étienne n’y échappe pas : depuis plusieurs années, les cellules commerciales vides ne cessent de s’additionner en plein cœur de la capitale de la Loire. Pour preuve : selon les derniers chiffres de Codata, société spécialisée dans la collecte de données, le taux de vacance commerciale dans le centre-ville stéphanois est passé de 14 à 17,2 % entre 2016 et 2024.
En ce sens, un collectif vient récemment de voir le jour pour tenter d’endiguer ce phénomène. Baptisé Acapse (Association des commerçants, artisans et prestataires de service de Saint-Étienne), il a pour vocation d’offrir un second souffle aux commerces du centre-ville.
Redynamiser le tissu économique local
« L’idée est simple : ensemble, on est plus forts. L’Acapse sera un outil pragmatique pour nous entraider, mutualiser nos moyens et mieux nous faire entendre », présente Tristan Thomas, président du collectif, dans un communiqué.
Dans le détail, le collectif se donne pour mission de « fédérer les acteurs économiques pour créer une force collective », de « dynamiser le tissu économique local par des actions concrètes » ou encore de « soutenir les membres au quotidien pour améliorer leur performance ».
Le collectif ambitionne par ailleurs de représenter les intérêts des commerçants, artisans et prestataires auprès des institutions, car « ensemble, on est plus forts pour porter nos projets auprès des politiques ou de tous les acteurs du territoire et même au-delà ».
Des projets « concrets »
Pour faire face à ces fermetures massives, l’Acapse a ainsi développé un plan d’action, lequel s’articule autour de projets « concrets ». Alors que la fréquentation des centres commerciaux en périphérie augmente année après année et les achats sur internet explosent, le collectif de commerçants souhaite créer une carte-cadeau locale « pour encourager l’achat de proximité ».
Dans sa liste de projets, l’Acapse veut également mettre en place une centrale d’achat « pour réduire les coûts de fonctionnement », notamment lorsqu’il s’agit d’acheter des produits ménagers ou des extincteurs.
À cela, le collectif prévoit aussi l’organisation d’animations commerciales coordonnées, ainsi que la mise en œuvre d’un dialogue constructif avec les partenaires publics, pour favoriser une « dynamique collective ».
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Pour l’heure, l’association n’en est qu’à ses prémices, mais ne manque donc pas d’ambition. En attendant l’élection de son conseil d’administration, qui aura lieu début 2026, l’Acapse appelle « tous les commerçants, artisans et prestataires de services intéressés à se faire connaître pour prendre part à cette dynamique ».
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