MARCUS BRANDT / dpa Picture-Alliance via AFP
Europe 1 TV est désormais accessible sur les boxs des fournisseurs d’accès à internet. (photo d’illustration)
Désormais, si vous tapez le 158 sur votre box Free, le 232 chez SFR, le 218 chez Orange, le 239 chez Bouygues ou le 179 ou 183 sur l’application Canal+, vous tomberez sur une nouvelle chaîne : Europe 1 TV. Lancée ce lundi 8 décembre, il s’agira avant tout de la diffusion filmée des programmes de la radio actuellement diffusés sur les ondes.
Le but revendiqué par le média du groupe Bolloré est de capter via la télévision un public que la radio laisse totalement indifférent. Il peut se baser sur cette enquête de Médiamétrie datant du début de l’année : alors que « 10,4 millions de personnes écoutent chaque jour la radio sur des supports numériques » (soit un quart environ de l’écoute totale de la radio), 936 000 le font depuis un téléviseur connecté, rappelle Le Monde.
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Si officiellement les émissions diffusées sur la chaîne seront les mêmes qu’à la radio, comme celles de Christine Kelly (11h30-13h) ou de Pascal Praud (16h-18h), Europe 1 aura toutefois plus de latitude sur le petit écran, au point de pouvoir s’émanciper. Comme le note Le Monde, Europe 1 TV aurait seulement fait l’objet d’une simple déclaration – obligatoire – auprès de l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, mais sans être conventionnée.
Une volonté d’émancipation future ?
Elle devra donc respecter les règles générales (protection de l’enfance, dignité humaine…), mais échappera pour le moment aux obligations strictes de pluralisme qui s’appliquent aux chaînes de la TNT.
Europe 1 TV marchera-t-elle dans les pas de CNews Prime, la déclinaison en streaming de la chaîne CNews ? La petite sœur de CNews s’est déjà fait remarquer en diffusant des programmes « inédits » comme les auditions de la commission d’enquête parlementaire sur la neutralité de l’audiovisuel public, ou récemment la neuvième édition de La Nuit du bien commun, « une soirée de levée de fonds au service de projets associatifs » cofondée par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Édouard Sterin.