Publié : 17h16 par Noëlline GARON

Maïlys et Maïté, deux créatrices présentes ce mois-ci chez la Veste tatouée

Crédit : Noëlline Garon

Une boutique éphémère de Noël consacrée à l’upcycling s’est installée à Rennes, chez la Veste tatouée. Sept créatrices se sont regroupées pour mettre en avant leur marque de vêtements, bijoux et accessoires. Une initiative déjà testée l’an dernier.

Transformer des couvertures en vêtements, des chambres à air en sac… Ce sont autant d’objets que l’on peut retrouver en ce mois de décembre à Rennes, dans le centre-ville. Une boutique éphémère consacrée à l’upcycling s’est installée dans le magasin de « la Veste tatouée », tout près de la place de la République, quai Lamennais.

 

Une vraie boutique spécialisée en upcycling

 

C’est la deuxième année que des créatrice se regroupent pour les fêtes : elles sont sept, dont Maïté, qui a lancé la marque « Rebeau.Rebelle » : « Tenir une boutique pour une artisane, ce n’est pas si évident. Travailler et vendre en même temps, ce sont des coûts importants. Donc l’idée c’est de faire collectif et de s’entraider. On mutualise nos moyens, nos énergies et on tourne en termes de permanence. Cela a du sens.

Ça crée une vraie boutique, mais spécialisée en upcycling. L’idée de la boutique éphémère sur décembre, c’est de montrer qu’on peut produire et consommer autrement et qu’en effet, les périodes de fin d’année sont une forte période de consommation. Et nous, on a envie de montrer un autre modèle, montrer qu’on peut être hyper bien habillé, faire de beaux cadeaux, tout en étant responsable et en faisant attention »

MaïtéMaïté

Crédit : Noëlline Garon

On l’aura compris, cette boutique va à l’encontre même de la fast-fashion. Cécile, qui accueille toutes ces créatrices, produit des nouveaux vêtements dans son atelier boutique, à partir de pièces qui existent déjà. Simplement, elle crée des motifs qui sont ensuite brodés sur le tissu.

 

La résistance à la fast-fashion

 

« On s’inscrit complètement dans la résistance à tout ce qui est fast fashion, on prend le temps de faire bien les choses, d’accueillir les clients, on fait beaucoup de sur mesure et surtout on se bat contre la surconsommation.

 

 

Clairement, je parle des « fringues » mais je pense qu’on pourrait vivre tous cent voire mille vies en changeant d’habits tous les jours sans rien produire. C’est exactement le concept qu’on veut mettre en avant, valoriser ce qui existe déjà, revaloriser ce qui a déjà été produit pour éviter de produire parce qu’on n’en a absolument pas besoin« . 

CécileCécile

Crédit : Noëlline Garon

Ce jour-là, Maïlys, de la marque « Batarde » est présente. Elle réalise des vêtements depuis une dizaine d’années à partir de tissus qu’elle chine ou de fin de stocks de collections de prêt-à-porter : « Pour vendre mes produits, j’aime bien rencontrer les clients … s’ils ont des retours à me faire sur les coupes. Comme ce sont des vêtements, c’est bien de les voir porter s’il y a besoin de retouches. Il y a beaucoup de gens qui ont acheté pour eux-mêmes et pas seulement pour faire des cadeaux ».

 

Des pièces uniques, et la limite de l’upcycling

 

Une seule chose la frustre dans la mode upcyclée : « Quand il y a un modèle qui plaît beaucoup, on ne peut pas le refaire en plusieurs fois. C’est un peu la limite de l’upcycling. On ne peut pas produire en grosses séries. Mais c’est aussi ce qui est bien pour le client, d’avoir un modèle assez unique ». 

 

MaïlysMaïlys

Crédit : Noëlline Garon

boutique Pop'upcycling

La boutique Pop’upcycling est ouverte jusqu’au 31 décembre dans le centre de Rennes.