Par

Julien Bouteiller

Publié le

8 déc. 2025 à 18h32

Alors que l’œuvre de mémoire LGBTQ+ vient d’être inaugurée dans le square Verdrel, un autre aménagement se fait attendre à Rouen. L’œuvre en hommage à Gisèle Halimi, à côté du palais de justice, n’est toujours pas installée. Elle était pourtant prévue pour fin 2024. On a donc demandé les raisons de ce retard…

Pourquoi l’œuvre pour Gisèle Halimi n’est pas encore là

Interrogée à ce sujet, la mairie explique avoir du « lever un certain nombre de points techniques et juridiques qui ont amené un report du chantier ». 

En tenant compte des disponibilités de l’artiste et des délais de commande de pierres, cela conduit à des travaux au printemps-été 2026.

Ville de Rouen

C’est donc avec près de deux ans de retard que la création verra le jour sur la place du Maréchal-Foch. 

Rouen voulait honorer la militante féministe

Pour mémoire, l’idée d’une œuvre rendant hommage à l’avocate avait émergé lors de la polémique (pour ne pas dire le psychodrame) autour de la statue de Napoléon. Le maire Nicolas Mayer-Rossignol avait alors évoqué l’idée d’une figure comme Gisèle Halimi pour remplacer celle de l’empereur, si les Rouennais souhaitaient voir la statue équestre déplacée.

On connaît la suite : les Rouennais se sont très majoritairement prononcés contre le déplacement de la statue de Napoléon. Mais l’idée d’honorer Gisèle Halimi est restée.

Qui était Gisèle Halimi ?

Gisèle Halimi était une avocate, grande militante féministe, qui a souvent plaidé pour les droits des femmes. L’un de ses grands faits d’arme est le procès de Bobigny, qui a grandement fait avancer la cause du droit à l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). Elle est d’ailleurs l’une des femmes à avoir signé le fameux Manifeste des 343.
Son travail lors d’un procès pour viol collectif a également permis des évolutions sur la définition du viol comme un crime dans le droit français.
Elle s’est aussi engagée contre les violences, notamment les tortures durant la guerre d’Algérie. Née en 1927, elle est décédée en 2020.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

D’abord, la station de tramway du palais de Justice a été renommée « Palais de Justice – Gisèle Halimi ». Puis la municipalité a proposé de faire réaliser une œuvre contemporaine sur la place Foch, afin de compléter l’hommage.

Quatre projets ont été soumis au vote des habitants. Ils ont opté pour la proposition de Marianne Mispelaëre. L’artiste proposait un pavage en pierres gravées des noms de clients défendus par Gisèle Halimi.

Il faudra donc être encore un peu patient avant de la découvrir…

Suivez l’actualité de Rouen sur notre chaîne WhatsApp et sur notre compte TikTok

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.