l’essentiel
Le président du conseil départemental de la Haute-Garonne a assisté, lundi 8 décembre, à une rencontre avec des élèves du collège Hubertine Auclert à Toulouse qui expérimentent le principe de la laïcité dont on fête les 120 ans le « principe de séparation, dans l’État de société civile et de la société religieuse ». Le Département a fait le bilan de 10 ans du dispositif « Parcours laïque et citoyen » qui a bénéficié à 400 000 collégiens.

La laïcité ? Une notion pas si abstraite que ça pour les collégiens de la Haute-Garonne. Dans le Larousse, elle est définie comme tel : une « conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l’Église et de l’État et qui exclut les Églises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier, de l’organisation de l’enseignement ». Elle est également, aujourd’hui, présentée comme un rempart face à la montée des extrémismes religieux. Elle est un des principes définissant la République qui est « indivisible, laïque, démocratique et sociale » (art. 1 de la Constitution).

« Le repli de la puissance publique »

« Le repli de la puissance publique dans certains quartiers fait que le sentiment d’appartenir à la République n’est pas certain, explique Sébastien Vincini, président du conseil départemental de la Haute-Garonne qui a assisté, lundi 8 décembre, à une rencontre avec des élèves du collège Hubertine Auclert à Toulouse (Croix-Daurade) qui expérimente chaque année le Parcours laïque et citoyen dont le Département fête les dix ans.

400 000 enfants ont bénéficié du dispositif

« C’est le fait communautaire ou communautariste, ou le fait religieux qui prend le dessus font que la laïcité doit être enseignée et transmis, poursuit-il. Le parcours laïque et citoyen est un dispositif qui permet aux enfants d’appréhender par l’expérience, la mise en situation. Permettre aux collégiens de comprendre, tout simplement. »

Depuis la création du Parcours laïque et citoyen, le conseil départemental, qui propose à travers ce dispositif un panel d’animations pédagogiques et ludiques pour les élèves du CM1 à la 3e, a touché 400 000 enfants. Cent pour cent des collèges du département y ont participé. Le dispositif qui coûte 8 millions d’euros à la collectivité permet de financer 300 associations partenaires, dont Nord loisirs qui est intervenu, lundi, au collège Hubertine Auclert qui compte 777 élèves, dont de « nombreuses familles en difficulté », a rappelé le principal Jamel El Ayachi.