Par

Glenn Gillet

Publié le

8 déc. 2025 à 19h32

Les conséquences de la vague de bronchiolite s’intensifient en Île-de-France. Cela fait déjà six semaines que la région est en « alerte épidémique », le niveau de vigilance maximale des autorités sanitaires et les patients affluent dans les établissements de santé franciliens. Si bien que 16 patients atteints de cette maladie respiratoire « ont été transférés vers des établissements de régions limitrophes » depuis le 17 octobre, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, ce lundi 8 décembre 2025.

« Une tension locale sur l’offre »

Une partie de ces transferts a été réalisée afin de faire « face à l’augmentation du flux de patients dans les services d’accès aux urgences pédiatriques franciliens » et d’« assurer une cohérence dans la réponse territoriale », précise l’ARS.

« Ces 16 transferts, dont 2 le dernier week-end, répondent le plus souvent à une logique de proximité des soins » car « pour certaines zones géographiques, notamment en grande couronne, il est plus logique de transférer les patients les plus jeunes dans un établissement d’une région limitrophe que de transférer dans un établissement francilien plus éloigné géographiquement du domicile des parents », est-il encore précisé.

Ce lundi, France Inter révélait que 14 bébés atteints de bronchiolite et admis en réanimations avaient été transférés depuis les services pédiatriques d’Île-de-France, « complètement saturés », vers d’autres villes hors de la région, notamment Rouen.

L’ARS précise que sur les 16 transferts que 10 « peuvent être effectivement attribués à une tension locale sur l’offre mais pas nécessairement à une saturation des services à l’échelle régionale ». Quant aux 6 autres, elles sont en fait liées à une « problématique non médicale de rapprochement avec le domicile des parents », en particulier dans le Val d’Oise et les Yvelines.

Les niveaux d’activités de la maladie qui « se stabilisent »

L’autorité de santé précise que la semaine du 24 au 30 novembre a été marquée par « une augmentation du nombre de passage aux urgences pour bronchiolite de 7,4 % pour les moins de 2 ans et de 9,7 % pour les moins de 1 an par rapport à la semaine précédente ». Des tendances haussières qui seraient toutefois « à relativiser » les urgences font état d’un « infléchissement » du nombre de passages pour les moins de 2 ans depuis le 29 novembre, à mettre en parallèle avec des niveaux d’activités liés de la maladie qui « se stabilisent sur les deux dernières semaines, atteignant un niveau comparable à ceux observés la saison passée ».

L’ARS dit toutefois rester « attentive » aux évolutions des chiffres d’admission dans les services pédiatriques franciliens, avec un suivi quotidien des places disponibles, actuellement composées d’un lit en réanimation pédiatrique, douze lits en soins intensifs pédiatrique et quatorze lits en unités de soins continus pédiatriques, neuf berceaux en réanimation néonatalogie et douze en unité de soins intensifs de néonatalogie.

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La bronchiolite est une maladie virale saisonnière très contagieuse qui se caractérise par de la gêne respiratoire, de la toux ainsi qu’une respiration rapide et sifflante. Fréquente et bénigne dans la grande majorité des cas, elle peut prendre une forme grave, en particulier chez les nourrissons, et nécessiter une hospitalisation.

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