Dave Lombardo, figure légendaire de Slayer, a récemment exprimé une certaine déception à l’égard de l’évolution du jeu de batterie dans le metal moderne, qu’il juge trop lisse, et manquant souvent de personnalité.
Un son trop standardisé ?
Dans une interview accordée à Ultimate Guitar, Dave Lombardo a partagé ses réserves sur l’omniprésence des traitements numériques dans les enregistrements actuels : “Il y a des moments où je ne sais plus si j’écoute un vrai batteur ou une machine. Les sons sont tellement travaillés qu’on ne sait plus ce qui est réel ou non.”
L’ancien batteur de Slayer regrette que l’usage généralisé de l’édition numérique puisse étouffer l’authenticité : “C’est décevant. Quand tout est retravaillé de A à Z, on perd l’émotion et le toucher du batteur.”
Selon lui, une partie du problème vient aussi de la répétition des sons utilisés : “Toutes les caisses claires se ressemblent. C’est comme si les producteurs utilisaient tous la même banque de sons.”
Un vétéran engagé sur tous les fronts
Reconnu pour avoir redéfini les codes de la batterie dans le thrash des années 1980, Dave Lombardo poursuit aujourd’hui une carrière foisonnante. Il évolue notamment au sein de Mr. Bungle, dont il espère voir naître de nouveaux morceaux, comme il l’a récemment confié.
Il est aussi actif au sein de Venamoris, son duo avec sa femme Paula, avec qui il a sorti To Cross Or To Burn en février, suivi du single hivernal Dreaming Of You. Côté projets personnels, Lombardo vient de lancer son propre café, Double Kick, une torréfaction intense, soigneusement élaborée jusqu’au design de la boîte.
Optimiste malgré tout, il conclut : “Il y a beaucoup d’excellents batteurs aujourd’hui. J’admire Eloy Casagrande (Slipknot), Kenny Grohowski (Imperial Triumphant), Dale Crover (Melvins)… Je suis curieux de voir quelle direction tout cela va prendre.”