Par
Fabien Massin
Publié le
8 déc. 2025 à 20h18
Le nouveau cycle d’expositions gratuites des musées de la RMM (réunion des musées métropolitains) de Rouen (Seine-Maritime) s’intitule « Le dessin à œuvre ». Cinq expositions qui puisent dans les différentes collections des musées rouennais, à découvrir jusqu’en mai 2026 au Musée des beaux-arts, au musée Flaubert et d’histoire de la médecine, ainsi qu’à la Corderie Vallois à Notre-Dame-de-Bondeville.
« À travers ce parcours inédit, le dessin apparaît tantôt geste spontané, tantôt outil de travail ou œuvre à part entière, présentent la RMM. Un fil conducteur qui permet de plonger au cœur de la création, mais aussi dans les histoires d’art, de littérature, de design et d’industrie qui façonnent les collections des musées métropolitains. »
Les expositions au Musée des beaux-arts de Rouen
• « Lumière sur la donation Henri et Suzanne Baderou » : l’exposition présente les trésors d’un couple de passionnés qui a légué sa collection à Rouen il y a 50 ans. Fait notable dans sa conception, l’exposition a été réalisée de A à Z par des étudiants de l’école du Louvre, pour qui il s’agissait d’un exercice — exceptionnel — intégré à leur cursus.
Leurs généreux legs (près de 6 000 dessins du XVe au XXe siècle) constituent aujourd’hui la majeure partie du fond d’arts graphiques du musée, souligne la RMM. L’exposition invite à découvrir l’histoire de cette collection passionnée, l’éclectisme des œuvres réunies et le regard singulier d’un couple qui achetait « par sensibilité », des grands maîtres aux artistes méconnus.»
• « Jamais trop rococo ! » : l’expo met en avant des richesses méconnues sorties des réserves des musées rouennais, représentant cette période étonnante de l’histoire de l’art, au milieu du XVIIIe siècle : exubérant, fantasque, raffiné, le style rocaille du XVIIIe siècle se dévoile dans toute sa richesse. Jamais trop rococo ! explore l’univers des ornemanistes, ces inventeurs de formes dont les dessins inspiraient ébénistes, faïenciers, sculpteurs ou bronziers à travers toute l’Europe.
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La RMM précise : « Grâce à près de deux cents dessins, gravures et objets, l’exposition montre comment ce style foisonnant a marqué les arts décoratifs : coquilles, volutes, motifs végétaux et chinoiseries envahissent les intérieurs et nourrissent l’imagination des artistes. »
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À noter également tout l’effort fait pour adapter l’exposition aux enfants. Des panneaux explicatifs à leur hauteur sont disposés tout au long de l’exposition, et un espace leur est dédié, avec coussins pour s’asseoir, livres à consulter, dessins et feuilles pour s’initier à l’art rocaille, choses à toucher et d’autres à sentir, le tout, en écoutant la musique de Rameau.
Quelques dessins de l’époque rococo. (©FM/76actu)
• « Olivier Kosta-Théfaine, les cendres ont fleuri en joie et en beauté » : elle présente le travail d’une figure singulière de la scène contemporaine. « Artiste autodidacte issu de la scène urbaine, Olivier Kosta-Théfaine détourne les traces du quotidien pour en faire des œuvres poétiques : papier brûlé à la flamme, suie déposée comme un pinceau, motifs de banquettes de RER transformés en tapis… », présente la RMM.
Au musée Flaubert et d’histoire de la médecine
• « Dessiner Flaubert : Rochegrosse » : le musée consacre son exposition à Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1838), grand illustrateur qui sut traduire en images toute l’intensité des œuvres de Gustave Flaubert.
« Opposé de son vivant à l’idée d’illustrer ses livres, Flaubert a inspiré de nombreux artistes dont Rochegrosse, qui rencontra l’auteur dès son adolescence, détaille la RMM. L’exposition réunit dessins, aquarelles et compositions gravées réalisés pour Salammbô et La Tentation de saint Antoine. »
Au musée de la corderie Valois
• « Du dessin au tissu » : la Corderie Vallois propose de redécouvrir les pratiques des dessinateurs d’indiennes, des créateurs de motifs et des techniciens du tissage, véritables inventeurs de formes.
« À partir de la remarquable collection de dessins textiles du XIXe siècle conservée par le musée, l’exposition explore les motifs destinés à l’impression sur étoffe, les brefs de tissage utilisés pour les métiers Jacquard, et les savoir-faire qui ont façonné des générations de manufactures », explique la RMM.
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