Edgardo Greco, un ex-membre de la mafia calabraise interpellé en 2023 à Saint-Étienne, où il s’était reconverti en pizzaïolo, est décédé d’un arrêt cardiaque dimanche dans sa cellule, a indiqué lundi son avocat.

Accusé d’avoir appartenu à la ‘Ndrangheta, Edgardo Greco, 66 ans, était écroué dans la prison de Corbas (Rhône) en attente de son transfert vers l’Italie, où il a été condamné en 2006 à la réclusion à perpétuité pour un double membre.

Dimanche vers 08H00, son co-détenu a donné l’alerte parce qu’il faisait un malaise, a déclaré son avocat Me David Metaxas. « Le massage cardiaque effectué par des gardiens, puis par les secours n’a pas permis de le ramener à la vie », a-t-il poursuivi.

Une autopsie a été ordonnée par le parquet de Lyon pour confirmer la cause du décès, selon Me Metaxas, qui a multiplié ces dernières années les recours pour demander sa remise en liberté au motif de sa santé fragile.

Mon client était « affaibli par la maladie à la suite d’un cancer et avait fait plusieurs malaises récemment », a-t-il dit. « La seule satisfaction que m’inspire son décès est qu’il ne voulait à aucun prix retourner en Italie où sa vie était menacée. »

Après plusieurs étapes judiciaires, la justice avait donné le feu vert à son renvoi vers l’Italie en 2024. En début d’année, le gouvernement avait signé le décret autorisant son transfert.

Le sexagénaire, considéré comme « dangereux par Interpol », avait été interpellé début 2023 par la police française grâce à un partage d’informations avec les carabiniers italiens, dans le cadre du projet I-Can (coopération Interpol contre la ‘Ndrangheta). Né le 7 juin 1959, Edgardo Greco s’était installé en Allemagne puis en France après sa condamnation par la justice italienne. Il a travaillé dans plusieurs restaurants italiens de Saint-Étienne, où il se faisait appeler Paolo Dimitrio, avec un intermède, entre juin et novembre 2021 à la tête de son propre établissement, selon des témoignages et documents consultés.