L’épidémie de bronchiolite, qui « monte en puissance » en Île-de-France, première région hexagonale touchée, s’accompagne de transferts de bébés dans des établissements de régions limitrophes, selon des informations de France Inter diffusées lundi 8 décembre 2025. Parfois par manque de lits mais aussi, selon les autorités sanitaires, pour les rapprocher du domicile des parents.

En Île-de-France, il a fallu transférer 14 bébés en réanimation vers d’autres régions faute de lits, indique la radio publique. « Nous avons 36 lits dans ce service et 36 lits occupés, pleins », a notamment exposé sur leurs ondes Naïm Ouldali, pédiatre à l’hôpital Robert Debré à Paris.

Seize transferts confirmés par l’ARS

Dans une mise au point, l’Agence régionale de santé a précisé dans l’après-midi que « seize enfants ont été concernés par un transfert vers un hôpital hors Île-de-France » depuis mi-octobre, deux de ces transferts ayant été effectués ce week-end.

« Parmi ces seize transferts, six ne sont pas liés aux tensions sur les places d’hospitalisation en Île-de-France mais répondaient à une problématique non médicale de rapprochement avec le domicile des parents, notamment dans le Val-d’Oise et dans les Yvelines », a notamment indiqué l’ARS. Et, selon son communiqué, « les dix autres cas de transferts peuvent être effectivement attribués à une tension locale sur l’offre mais pas nécessairement à une saturation des services à l’échelle régionale ».

« Dans ces cas de tensions locales, en particulier dans les départements de la grande couronne, un transfert en proximité dans un établissement d’une région limitrophe peut s’avérer plus pertinent et confortable pour les parents qu’un transfert dans un autre département francilien », selon l’agence.

« On surveille de très près l’état des services », dit la ministre

La ministre de la Santé Stéphanie Rist a également affirmé, lundi sur BFMTV, qu’« il y a des transferts d’enfants entre services souvent dus à des rapprochements familiaux, souvent pour que l’enfant soit pris en charge au plus près d’où il habite ». Mais « on surveille évidemment de très près l’état des services », a-t-elle assuré.

L’Île-de-France, en alerte épidémique pour la bronchiolite pour la sixième semaine, a enregistré une augmentation hebdomadaire des passages aux urgences de 7,4 % pour les moins de 2 ans et de 9,7 % pour les moins de 1 an entre le 24 et le 30 novembre. L’ARS a cependant pointé « un infléchissement » pour les moins de 2 ans depuis fin novembre. La Normandie est la deuxième région la plus touchée.