Le maire de Tarbes, Gérard Trémège, a été condamné à deux ans de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité, lundi 8 décembre. Quelques jours auparavant, le maire de Saint-Étienne écopait aussi d’une peine de prison. Et ils n’ont pas été les seuls en 2025.
Lundi 8 décembre 2025, le maire de Tarbes Gérard Trémège (LR) a été condamné, à l’âge de 81 ans, par le tribunal correctionnel de Pau pour favoritisme et prise illégale d’intérêts dans l’affaire des marchés publics de la ville de Tarbes. Il a écopé de 2 ans de prison avec sursis, mais également de 2 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Une peine qui implique de quitter son poste de maire immédiatement.
Gérard Trémège a été reconnu coupable d’avoir vendu des bâtiments et des parcelles du quartier de l’Arsenal, à des prix très inférieurs au marché, à l’architecte Joris Ducastaing et à l’ancien responsable du service voirie de la Ville, qui sont considérés comme des amis de l’ancien édile. Ils ont aussi été condamnés, tout comme les anciens chefs de service qui entouraient Gérard Trémège.
Saint-Étienne, Perpignan, Jouarre…
2025 a été l’année de la sentence pour plusieurs maires de France. Lundi 1er décembre 2025, le maire de Saint-Étienne (Loire), Gaël Perdriau (LR), a été condamné à 4 ans de prison ferme et à une inéligibilité immédiate dans une affaire de chantage à la sextape.
Le maire a été reconnu « entièrement coupable » d’avoir piégé un rival politique, Gilles Artigues, avec un escort-boy et d’avoir filmé la rencontre, menaçant de détruire la réputation de l’élu catholique se disant pourtant opposé au mariage homosexuel.
Gaël Perdriau a fait appel. Tout comme Louis Aliot, maire RN de Perpignan, condamné en mars 2025 dans l’affaire des assistants parlementaires du FN. La peine était de 18 mois de prison dont 6 ferme et d’une peine de 3 ans d’inéligibilité. En échappant à l’exécution provisoire, Louis Aliot reste maire. Le procès en appel est fixé du 13 janvier au 12 février 2026 pour Louis Aliot, mais aussi la cheffe de file du RN Marine Le Pen.
Lundi 20 octobre 2025, le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) a condamné le maire de Jouarre, Fabien Vallée (UDR), à 12 mois de prison avec sursis et à 3 ans d’inéligibilité dans le cadre d’une affaire de favoritisme et de prise illégale d’intérêts. Fabien Vallée a fait appel et est resté à son poste.
En vrac, on peut également relever la peine de 2 ans de prison avec sursis de Magali Guillot (BC-RN), maire de Saint-André-le-Gaz (Isère), reconnue coupable d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance sur personne vulnérable. Elle a renoncé à faire appel début décembre 2025, acceptant aussi sa peine d’inéligibilité de 3 ans. Dans les Bouches-du-Rhône, le maire de Saint-Marc Jaumegarde, Régis Martin (parti non défini), a écopé d’un an de prison avec sursis et d’une peine de 5 ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts en juin 2025.
L’ancien maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Patrick Balkany, a été condamné en 2023 à quatre ans et demi de prison pour fraude fiscale et blanchiment aggravé. En 2025, il a tenté d’annuler sa peine d’inéligibilité de 10 ans pour se présenter aux élections municipales de 2026. La justice a tranché, c’est non.