Vers la fin du feuilleton Tony Blair ? L’ancien Premier ministre britannique ne devrait finalement pas occuper de poste clé au sein du « Comité de la paix » de Donald Trump pour Gaza, selon les informations du Financial Times ce lundi. Des pays arabes ont, selon le quotidien britannique, protesté contre l’implication de l’ancien dirigeant travailliste de 72 ans dans l’instance en charge de superviser le gouvernement transitoire du territoire palestinien prévu par Washington.
Son bilan en demi-teinte, après son départ de Downing Street, et jusqu’à 2015, comme envoyé spécial du Quartet pour le Moyen-Orient, qui regroupait l’Union européenne, la Russie, les Nations unies et les États-Unis, aurait été pointé du doigt.
La décision de ce dernier d’engager son pays dans la guerre en Irak aurait aussi pesé dans la balance. Des millions de manifestants avaient alors protesté dans les rues de Londres, l’accusant d’avoir menti sur la présence, jamais avérée, d’armes de destruction massive en Irak. Beaucoup, au Royaume-Uni comme au Moyen-Orient, ne lui ont pas pardonné.
Auparavant, le responsable palestinien Moustapha Barghouti, du groupe Palestinian National Initiative, trouvait que c’était « une idée absolument horrible » de choisir Tony Blair. Il est « inacceptable de faire appel à une personne étrangère pour gérer les affaires palestiniennes à Gaza », avait-il déclaré sur CNN.
« Mettre fin » à la guerre
Francesca Albanese, rapporteuse des Nations unies pour la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, était elle aussi catégorique : « Tony Blair ? Pas question ». « Ne touchez pas à la Palestine. Peut-être pourrions-nous nous rencontrer à La Haye ? », avait-elle écrit sur X, en référence à la Cour pénale internationale.
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair avait salué le plan « audacieux et intelligent » du président américain au moment de son annonce. Ce plan « nous offre la meilleure chance de mettre fin à deux années de guerre », affirmait-il, remerciant Donald Trump pour son « leadership et sa détermination ».
« Gaza sera gouverné en vertu de l’autorité transitoire temporaire d’un comité palestinien technocratique et apolitique », disait le plan pour Gaza du président américain.
Il « sera composé de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition, le Comité de la paix, qui sera dirigé et présidé par le Président Donald Trump, avec d’autres membres et chefs d’État qui seront annoncés, dont l’ancien Premier ministre Tony Blair », pouvait-on aussi lire.